Dans mon précédent post, j'ai eu l'outrecuidance de ne pas citer les Echolalistes, le summum de la liste de listes que l'on trouve ici. On me l'a reproché. À ma décharge, deux brefs arguments :
• petit un : un homme qui ose inscrire dans la "liste des choses insupportables" la Meteo marine de Marie-Pierre Planchon mérite-t-il d'être seulement cité ? Heureusement le reste du menu fait qu'on peut envisager de lui pardonner d'aussi injustes dérapages...
• petit deux : en réalité, à titre personnel, ce sont plutôt les non-listes qui m'intéressent. J'avais ainsi un temps projeté de faire la liste des personnes qui ne viendront pas à mon enterrement. Mais honnêtement, c'est d'une telle complexité, pour toutes les raisons que vous pouvez imaginer, que j'ai renoncé. Ça ne facilitera pas l'envoi des faire-part, le moment venu ; j'en suis bien conscient.
Photo : Courbet, l'enterrement à Ornans
dimanche 16 décembre 2007
mercredi 12 décembre 2007
Coupable, forcément coupable
C'est presque un cas d'école de sémiologie. Un exercice de travaux pratiques... À moins qu'il ne s'agisse plus simplement d'un jeu de devinettes niveau Images d'Épinal : où se cache le méchant coupable ?
À votre droite, Yvan Colonna, à votre gauche, Yvan Colonna.
Ces deux illustrations ont été publiées à la une du Monde (à droite) et du Figaro (à gauche), aujourd'hui, 12 décembre, alors que se déroulent les plaidoiries de la défense.
Demain soir tombera le verdict.
Manifestement, il est déjà tombé au Monde où l'on ressort sans états d'âme cette vieille image de voleur de sac à mains désocialisé, cette image qui suinte la présomption de culpabilité, dans le droit fil de l'attaque en règle contre Colonna à laquelle s'est livrée la chroniqueuse du journal depuis le début du procès.
Côté Figaro, l'illustration reflète au contraire le suivi sans a priori du procès dont le chroniqueur nous a rendu compte : manifestement, côté Figaro, on informe le lecteur à charge et à décharge, et on laisse au jury le temps de délibérer.
J'aime bien qu'on me laisse ainsi me forger ma propre opinion (que je ne vous donnerai pas, là, avant la fin du procès.)
Photo de droite, pour Le Monde : Yvan Colonna le jour de son arrestation el 4 juillet 2003. Illustration de gauche pour Le Figaro : Yvan Colonna dans le box des accusés en décembre 2007, par Benoît Peyrucq (AFP)
vendredi 7 décembre 2007
Liste (1)
Un temps, j'avais envisagé de faire la liste de tous les livres que je n'ai pas lus. J'en avais même commencé un premier jet.
Mais comme je lis beaucoup, cette liste serait rapidement devenue obsolète. J'ai donc malheureusement dû abandonner ce projet.
Je profite de ce message pour vous inviter à visiter la liste des listes créée par Wikipédia. Elle est fort instructive ; on regrettera simplement que, dans la série "mathématiques", la liste des entiers naturels soit, sauf erreur de ma part, incomplète. Sans doute peut-on compter sur de nouveaux contributeurs pour l'enrichir. Après tout, c'est bien l'intérêt fondamental de Wikipédia que d'autoriser chacun à compléter ce qui doit l'être... et à achever ce qui peut l'être.
Photo : la salle ovale de l'Institut national d'Histoire de l'Art, à Paris. D'un clic sur l'image, vous atterrirez en plein milieu de cette superbe salle !
Mais comme je lis beaucoup, cette liste serait rapidement devenue obsolète. J'ai donc malheureusement dû abandonner ce projet.
Je profite de ce message pour vous inviter à visiter la liste des listes créée par Wikipédia. Elle est fort instructive ; on regrettera simplement que, dans la série "mathématiques", la liste des entiers naturels soit, sauf erreur de ma part, incomplète. Sans doute peut-on compter sur de nouveaux contributeurs pour l'enrichir. Après tout, c'est bien l'intérêt fondamental de Wikipédia que d'autoriser chacun à compléter ce qui doit l'être... et à achever ce qui peut l'être.
Photo : la salle ovale de l'Institut national d'Histoire de l'Art, à Paris. D'un clic sur l'image, vous atterrirez en plein milieu de cette superbe salle !
mercredi 5 décembre 2007
Le sens de l'histoire
La démocratie est un sport de combat
Rapide aller-retour professionnel à Moscou.
Une interlocutrice, jeune cadre, intelligente et ouverte sur le monde en général et la France en particulier où elle fait des séjours réguliers, medit :
"Nous venons de 3 siècles de pouvoir des Romanov, puis 70 ans de dictature du prolétariat, alors quand Elstine nous a donné la démocratie, on ne savait pas quoi faire avec."
Et comme la plupart des gens de sa génération, elle a sans doute voté Poutine, préférant l'efficacité immorale à l'inefficacité morale qu'a laissé deviner une brève tentative démocratique (manifestement, la période Elstine a laissé des traces !).
En somme, contrairement à ce que dit Kasparov (si on libérait l'information et qu'on pouvait dire tout ce qui se passe, il ne faudrait pas 8 jours pour mettre le régime par terre), même si les Russes savaient officiellement et preuves à l'appui ce qu'ils devinent, soupçonnent ou imaginent, ça ne changerait rien, ils voteraient quand même Poutine. Au nom de l'efficacité. Parce qu'avec Poutine, la Russie évolue, bouge, développe son économie et sort de son sous-développement post-communiste.
Et, qu'on le veuille ou non, que ça plaise ou non, que ce soit moral ou non, la Russie est aujourd'hui un pays en évolution rapide, dans lequel est en train de se constituer une classe moyenne qui parait somme toute assez normale...
Que les très riches soient chaque jour encore plus riches, que les leviers économiques soient donnés aux amis de Poutine, que la presse soit muselée et aux ordres, je crois que tout le monde s'en fout !
Peut-être, quand le pays marchera sur ses deux pieds, cette nouvelle petite et moyenne bourgeoisie se préoccupera-t-elle de démocratie. En attendant, il semble vraiement que ce ne soit pas le combat du jour.
Photo : Le grand Lénine. On débat encore à Moscou pour savoir s'il faut ou non laisser le mausolée sur la Place Rouge ou aller enterrer le bougre une fois pour toutes.
En cliquant sur sa tronche ou tout simplement ici même, vous arriverez sur le site d'un Français qui a habité Moscou et a fait un site sur lequel il y a plein de très belles photos et de nombreuses explications intéressantes sur Moscou.
Une interlocutrice, jeune cadre, intelligente et ouverte sur le monde en général et la France en particulier où elle fait des séjours réguliers, me
"Nous venons de 3 siècles de pouvoir des Romanov, puis 70 ans de dictature du prolétariat, alors quand Elstine nous a donné la démocratie, on ne savait pas quoi faire avec."
Et comme la plupart des gens de sa génération, elle a sans doute voté Poutine, préférant l'efficacité immorale à l'inefficacité morale qu'a laissé deviner une brève tentative démocratique (manifestement, la période Elstine a laissé des traces !).
En somme, contrairement à ce que dit Kasparov (si on libérait l'information et qu'on pouvait dire tout ce qui se passe, il ne faudrait pas 8 jours pour mettre le régime par terre), même si les Russes savaient officiellement et preuves à l'appui ce qu'ils devinent, soupçonnent ou imaginent, ça ne changerait rien, ils voteraient quand même Poutine. Au nom de l'efficacité. Parce qu'avec Poutine, la Russie évolue, bouge, développe son économie et sort de son sous-développement post-communiste.
Et, qu'on le veuille ou non, que ça plaise ou non, que ce soit moral ou non, la Russie est aujourd'hui un pays en évolution rapide, dans lequel est en train de se constituer une classe moyenne qui parait somme toute assez normale...
Que les très riches soient chaque jour encore plus riches, que les leviers économiques soient donnés aux amis de Poutine, que la presse soit muselée et aux ordres, je crois que tout le monde s'en fout !
Peut-être, quand le pays marchera sur ses deux pieds, cette nouvelle petite et moyenne bourgeoisie se préoccupera-t-elle de démocratie. En attendant, il semble vraiement que ce ne soit pas le combat du jour.
Photo : Le grand Lénine. On débat encore à Moscou pour savoir s'il faut ou non laisser le mausolée sur la Place Rouge ou aller enterrer le bougre une fois pour toutes.
En cliquant sur sa tronche ou tout simplement ici même, vous arriverez sur le site d'un Français qui a habité Moscou et a fait un site sur lequel il y a plein de très belles photos et de nombreuses explications intéressantes sur Moscou.
mardi 27 novembre 2007
Villiers-le-Bel : À qui la faute ?
"A qui la faute ?
Tu viens d'incendier la Bibliothèque ?
vvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvv- Oui.
J'ai mis le feu là.
vvvvvvvvvvvvvvvv - Mais c'est un crime inouï !
Crime commis par toi contre toi-même, infâme !
Mais tu viens de tuer le rayon de ton âme !
C'est ton propre flambeau que tu viens de souffler !
Ce que ta rage impie et folle ose brûler,
C'est ton bien, ton trésor, ta dot, ton héritage
Le livre, hostile au maître, est à ton avantage.
Le livre a toujours pris fait et cause pour toi.
[...]
Le livre en ta pensée entre, il défait en elle
Les liens que l'erreur à la vérité mêle,
Car toute conscience est un noeud gordien.
Il est ton médecin, ton guide, ton gardien.
Ta haine, il la guérit ; ta démence, il te l'ôte.
Voilà ce que tu perds, hélas, et par ta faute !
Le livre est ta richesse à toi ! c'est le savoir,
Le droit, la vérité, la vertu, le devoir,
Le progrès, la raison dissipant tout délire.
Et tu détruis cela, toi !
vvvvvvvvvvvvvvvv - Je ne sais pas lire."
Victor Hugo, L'année terrible, juin 1871.
Que de progès réalisés en 136 ans !
Lire le texte intégral
dimanche 25 novembre 2007
Bonzaï
L'hippodrome de Marcq-en-Barœul abritait, ce week-end, un magnifique exposition de bonzaïs. Vous l'avez ratée ? Vous avez tort ! Les deux images que je vous offre ne donnent qu'une très imparfaite idée de la beauté de certains sujets.
NB : les mystères de l'informatique et du blog m'empêchent de faire pivoter la deuxième image. Il ne vous reste plus qu'à pivoter vous-même la tête (ou à m'expliquer comment je dois faire pour remettre à l'endroit cette superbe forêt verticale...) [J'ai finalement trouvé la solution, vous avez donc droit à cette forêt dans le bon sens !]
NB : les mystères de l'informatique et du blog m'empêchent de faire pivoter la deuxième image. Il ne vous reste plus qu'à pivoter vous-même la tête (ou à m'expliquer comment je dois faire pour remettre à l'endroit cette superbe forêt verticale...) [J'ai finalement trouvé la solution, vous avez donc droit à cette forêt dans le bon sens !]
vendredi 23 novembre 2007
Instantané !
mardi 20 novembre 2007
Les 2 procès d'Yvan Colonna
Manifestement, le chroniqueur judiciaire du Figaro et celle du Monde n'étaient pas au même procès hier !
La preuve : lisez ou écoutez leurs conclusions suite à la nouvelle déposition du médecin légiste, interrogé sur les commentaires qu'il a faits en fin de semaine dernière sur la taille présumée du tueur (pour celles ou ceux qui n'auraient pas suivi, il a déclaré qu'à son avis, le tueur devait avoir à peu près la taille du Préfet Erignac, soit environ 1,83 m, alors que Colonna ne mesure qu'1,72 m.)
Le compte-rendu du Monde se trouve ici (il s'agit d'un post du 19 novembre), celui du Figaro, là ou encore là.
Je vous laisse juges, mais à mon avis, il y en a un des deux qui était au bistrot pendant l'audience !
La preuve : lisez ou écoutez leurs conclusions suite à la nouvelle déposition du médecin légiste, interrogé sur les commentaires qu'il a faits en fin de semaine dernière sur la taille présumée du tueur (pour celles ou ceux qui n'auraient pas suivi, il a déclaré qu'à son avis, le tueur devait avoir à peu près la taille du Préfet Erignac, soit environ 1,83 m, alors que Colonna ne mesure qu'1,72 m.)
Le compte-rendu du Monde se trouve ici (il s'agit d'un post du 19 novembre), celui du Figaro, là ou encore là.
Je vous laisse juges, mais à mon avis, il y en a un des deux qui était au bistrot pendant l'audience !
mardi 13 novembre 2007
La stratégie des antilopes
Le jury du Medicis s'honore en récompensant La Stratégie des antilopes de Jean Hatzfeld.
À lire de toute urgence si ce n'est déjà fait.
Ce bouquin de témoignages est le troisième je crois qu'Hatzfeld écrit sur le génocide au Rwanda.
Dans celui-ci, il témoigne et fait témoigner sur la particularité exceptionnelle de l'après génocide, à savoir la nécessité dans laquelle se sont trouvées les parties (survivants d'un côté, "coupeurs" de l'autre) de revivre ensemble, côte à côte, réellement totalement et incroyablement côte à côte, cultivant même parfois les mêmes champs, voire créant ensemble un nouveau foyer.
Il me semble que dans l'histoire moderne c'est le seul exemple d'une telle "digestion" d'un épisode génocidaire.
Hatzfeld, tout en délicatesse et en précision fait parler victimes et bourreaux. Il se dégage de tous ces témoignages le plus souvent posés, réfléchis, et terriblement humains, une impression qu'au bout du compte la volonté de survivre l'emporte sur la haine et la vengeance. Survivre, parce que, comme le dit à peu près l'une des femmes qui témoigne "pour ce qui est d'être heureux, ce serait vraiment trop difficile."
Allez, précipitez vous ! C'est une belle leçon d'humanité que nous offrent ces témoins ; et c'est aussi une hallucinante leçon sur le génocide que nous livre Hatzfeld.
À lire de toute urgence si ce n'est déjà fait.
Ce bouquin de témoignages est le troisième je crois qu'Hatzfeld écrit sur le génocide au Rwanda.
Dans celui-ci, il témoigne et fait témoigner sur la particularité exceptionnelle de l'après génocide, à savoir la nécessité dans laquelle se sont trouvées les parties (survivants d'un côté, "coupeurs" de l'autre) de revivre ensemble, côte à côte, réellement totalement et incroyablement côte à côte, cultivant même parfois les mêmes champs, voire créant ensemble un nouveau foyer.
Il me semble que dans l'histoire moderne c'est le seul exemple d'une telle "digestion" d'un épisode génocidaire.
Hatzfeld, tout en délicatesse et en précision fait parler victimes et bourreaux. Il se dégage de tous ces témoignages le plus souvent posés, réfléchis, et terriblement humains, une impression qu'au bout du compte la volonté de survivre l'emporte sur la haine et la vengeance. Survivre, parce que, comme le dit à peu près l'une des femmes qui témoigne "pour ce qui est d'être heureux, ce serait vraiment trop difficile."
Allez, précipitez vous ! C'est une belle leçon d'humanité que nous offrent ces témoins ; et c'est aussi une hallucinante leçon sur le génocide que nous livre Hatzfeld.
mercredi 7 novembre 2007
Salauds d'jeunes !
Hier, ça s'est passé.
Au milieu de l'après-midi, en plein jour, quoi.
Je monte dans le tram, passablement chargé pour un milieu d'après-midi.
Pas bondé, non, mais bien plein.
Assis sur son siège, un petit mec qui pouvait peut-être avoir 20 ou 25 ans, je ne sais pas, moi ; un anneau à l'oreille droite, je crois. Pas jeune des cités, mais jeune, bon, vous voyez ce que je veux dire...
Il me voit monter dans le wagon, il me regarde, et il se lève, ce p'tit con, pour me céder saplace !
Lavache !
Je suis resté sans voix, juste fait non de la tête. KO, j'étais.
J'aurais dû m'y attendre, pourtant. Mon père me l'avaitdit : la première fois, c'est vachement douloureux.
Au milieu de l'après-midi, en plein jour, quoi.
Je monte dans le tram, passablement chargé pour un milieu d'après-midi.
Pas bondé, non, mais bien plein.
Assis sur son siège, un petit mec qui pouvait peut-être avoir 20 ou 25 ans, je ne sais pas, moi ; un anneau à l'oreille droite, je crois. Pas jeune des cités, mais jeune, bon, vous voyez ce que je veux dire...
Il me voit monter dans le wagon, il me regarde, et il se lève, ce p'tit con, pour me céder sa
La
Je suis resté sans voix, juste fait non de la tête. KO, j'étais.
J'aurais dû m'y attendre, pourtant. Mon père me l'avait
lundi 29 octobre 2007
L'obsession nationalitaire
Dans la lignée de mon précédent post sur les miasmes et autres douteuses effluves produits par les obsédés de l'ADN (le fait qu'on ait maintenu cet amendement nauséabond en le vidant de toute efficacité montre bien, disons-le en passant, qu'en regard de son inutilité pratique -un détail disait Fillon- sa haute importance symbolique constitue ce qu'on pourrait appeler "la partie non négociable" du Ministre Boutefeux, heu, pardon, Hortefeux), dans la lignée, donc, de cette histoire d'ADN, j'ai eu un choc, tout à l'heure, en allant me faire faire un passeport.
Le remplissage du formulaire en dit long sur l'obsession nationalitaire de notre ministère de l'Intérieur et de la classe politique tout entière.
Non seulement, après t'avoir demandé où tu es né (département et ville) on te demande de bien préciser manuscriptement que c'est en France, mais après t'avoir fait recracher l'acte de naissance de tes parents ou presque, on t'invite à préciser pourquoi tu t'estimesFrançais !
Est-ce parce que tu es né en France et que l'un au moins de tes parents est Français, est-ce parce que tu es né à l'étranger, mais que..., est-ce parce que tu as acquis la nationalité, et si oui dans quelles conditions, etc., etc.
J'ai frémi en me rendant compte que, ma mère étant née à Rio de Janeiro, j'aurais sans doute dû sortir des arguments massue pour faire valoir mon droit à un passeport français si mon père n'avait pas été un bon sarthois, amateur de rillettes bien de cheznous !
Mais ce n'est pas tout : non content de me demander ma carte d'identité (une jolie toute belle quasiment infalsifiable, et pour l'obtention de laquelle j'avais fourni un élégant extrait de naissance), le préposé à l'État civil m'a de nouveau demandé un extrait de naissance (à l'âge que j'ai, j'imagine pourtant assez mal que les circonstances tout à fait banales de ma venue au monde aient pu changer ces derniers mois...), faisant a priori preuve d'un excès de zèle louable, le site du service public n'exigeant pas (au moins pour les passeports demandés en urgence, ce qui est mon cas) cette production.
Mais voilà : imaginez une seconde que je ne sois qu'un clandestin guatémaltèque, un apatride au regard torve auquel on aurait par distraction donné il y a quelques mois une carte d'identité éditée par le bureau des farces et attrape le plus proche...Hein ! Imaginez, bordel ! On n'est pas passé loin d'une catastrophe historique sans précédent, car bien sûr, dans ce cas, j'aurais été revêtu d'un épais manteau de bombes à fragmentation thermo-nucléaire que je vous dis pas ce que vous auriez pris dans la tronche, bande de nazes, dès que je l'aurais eu en mains, ce putain de passeport !
Hé oui, cet après-midi, un employé de l'État civil a failli sauver la France (et accessoirement la Belgique, non pas à cause des accords de Schengen, mais parce que j'habite à deux pas de la frontière) d'une catastrophe terroristique sans équivalent. Chapeau,Monsieur ! C'était bien tenté.
À part ça, je souhaite vraiment bonne chance à toutes celles et tous ceux qui, nés en Égypte, en Afrique du Nord ou ailleurs, dans des lieux lointains où les accidents de l'histoire a pu faire disparaître les registres d'État civil, auraont un jour où l'autre à demander un passeport ou une Carte d'identité. Il paraît qu'ils sont bien plus nombreux qu'on ne le pense.
Le remplissage du formulaire en dit long sur l'obsession nationalitaire de notre ministère de l'Intérieur et de la classe politique tout entière.
Non seulement, après t'avoir demandé où tu es né (département et ville) on te demande de bien préciser manuscriptement que c'est en France, mais après t'avoir fait recracher l'acte de naissance de tes parents ou presque, on t'invite à préciser pourquoi tu t'estimes
Est-ce parce que tu es né en France et que l'un au moins de tes parents est Français, est-ce parce que tu es né à l'étranger, mais que..., est-ce parce que tu as acquis la nationalité, et si oui dans quelles conditions, etc., etc.
J'ai frémi en me rendant compte que, ma mère étant née à Rio de Janeiro, j'aurais sans doute dû sortir des arguments massue pour faire valoir mon droit à un passeport français si mon père n'avait pas été un bon sarthois, amateur de rillettes bien de chez
Mais ce n'est pas tout : non content de me demander ma carte d'identité (une jolie toute belle quasiment infalsifiable, et pour l'obtention de laquelle j'avais fourni un élégant extrait de naissance), le préposé à l'État civil m'a de nouveau demandé un extrait de naissance (à l'âge que j'ai, j'imagine pourtant assez mal que les circonstances tout à fait banales de ma venue au monde aient pu changer ces derniers mois...), faisant a priori preuve d'un excès de zèle louable, le site du service public n'exigeant pas (au moins pour les passeports demandés en urgence, ce qui est mon cas) cette production.
Mais voilà : imaginez une seconde que je ne sois qu'un clandestin guatémaltèque, un apatride au regard torve auquel on aurait par distraction donné il y a quelques mois une carte d'identité éditée par le bureau des farces et attrape le plus proche...
Hé oui, cet après-midi, un employé de l'État civil a failli sauver la France (et accessoirement la Belgique, non pas à cause des accords de Schengen, mais parce que j'habite à deux pas de la frontière) d'une catastrophe terroristique sans équivalent. Chapeau,
À part ça, je souhaite vraiment bonne chance à toutes celles et tous ceux qui, nés en Égypte, en Afrique du Nord ou ailleurs, dans des lieux lointains où les accidents de l'histoire a pu faire disparaître les registres d'État civil, auraont un jour où l'autre à demander un passeport ou une Carte d'identité. Il paraît qu'ils sont bien plus nombreux qu'on ne le pense.
samedi 13 octobre 2007
Montre-moi ton ADN !
Le Comité consultatif national d'éthique pour les sciences de la vie et de la santé vient de rendre son 100e avis.
Un texte court et clair à propos de l'amendement Mariani sur la possibilité de vérifier la filiation des candidats au rapprochement familial.
"L'erreur, dit notament ce texte, est de laisser penser qu'en trouvant le gène, la filiation serait atteinte. La filiation passe par un récit, une parole, pas par la science. L'identité d'une personne et la nature de ses liens familiaux ne peuvent se réduire à leur dimension biologique. (...) D'une manière générale le CCNE attire l'attention sur la dimension profondément symbolique dans la société de toute mesure qui demande à la vérité biologique d'être l'ultime arbitre dans des questions qui touchent à l'identité sociale et culturelle." Mais je vous invite vraiment à lire en entier ce texte téléchargeable ici.
Il est tout de même plutôt réconfortant de constater qu'une instance (fût-elle consultative) de nos institutions, est capable de penser la filiation en tant que "récit" ou "parole".
Photo : Vous me reconnaissez ? (© Accelerys)
Un texte court et clair à propos de l'amendement Mariani sur la possibilité de vérifier la filiation des candidats au rapprochement familial.
"L'erreur, dit notament ce texte, est de laisser penser qu'en trouvant le gène, la filiation serait atteinte. La filiation passe par un récit, une parole, pas par la science. L'identité d'une personne et la nature de ses liens familiaux ne peuvent se réduire à leur dimension biologique. (...) D'une manière générale le CCNE attire l'attention sur la dimension profondément symbolique dans la société de toute mesure qui demande à la vérité biologique d'être l'ultime arbitre dans des questions qui touchent à l'identité sociale et culturelle." Mais je vous invite vraiment à lire en entier ce texte téléchargeable ici.
Il est tout de même plutôt réconfortant de constater qu'une instance (fût-elle consultative) de nos institutions, est capable de penser la filiation en tant que "récit" ou "parole".
Photo : Vous me reconnaissez ? (© Accelerys)
vendredi 12 octobre 2007
Le colis rouge
Un petit coup de pub sacrément mérité à Clotilde Perrin pour son chouette "colis rouge" qui vient de paraître aux éditions Rue du monde.
C'est rigolo, riche et bourré de détails, quelque chose à mi-chemin entre Jérôme Bosch et Où est Charlie, pour simplifier, ce qui doit correspondre exactement à Lewis Carroll, si je n'ai pas fait d'erreur de calcul. D'ailleurs, tiens, j'offre le prochain bouquin de Clotilde Perrin au premier qui est capable de me dire combien il y a de "citations/allusions" dans Le Colis Rouge (À une condition tout de même, c'est que l'auteur soit capable de me confirmer que la réponse est juste... ce qui n'est pas certain vu la profusion d'allusions.)
L'ouvrage est conseillé à partir de 3 ans ; je peux vous dire que moi qui les ai passés depuis quelques dizaines d'années, je ne me suis pas ennuyé une seconde en partant à la recherche de ce colis au mystérieux contenu.
Comme il n'est pas forcément en rayon (l'autre jour, je l'ai cherché à la Fnac, mais au rayon premier âge, ils n'ont plus que les licences Walt Disney et autres chef d'œuvres de la littérature enfantine...), n'hésitez pas à le demander !
Pour en savoir un peu plus sur l'auteur, allez faire un tour sur son site, il est très réussi également : c'est exactement ici.
C'est rigolo, riche et bourré de détails, quelque chose à mi-chemin entre Jérôme Bosch et Où est Charlie, pour simplifier, ce qui doit correspondre exactement à Lewis Carroll, si je n'ai pas fait d'erreur de calcul. D'ailleurs, tiens, j'offre le prochain bouquin de Clotilde Perrin au premier qui est capable de me dire combien il y a de "citations/allusions" dans Le Colis Rouge (À une condition tout de même, c'est que l'auteur soit capable de me confirmer que la réponse est juste... ce qui n'est pas certain vu la profusion d'allusions.)
L'ouvrage est conseillé à partir de 3 ans ; je peux vous dire que moi qui les ai passés depuis quelques dizaines d'années, je ne me suis pas ennuyé une seconde en partant à la recherche de ce colis au mystérieux contenu.
Comme il n'est pas forcément en rayon (l'autre jour, je l'ai cherché à la Fnac, mais au rayon premier âge, ils n'ont plus que les licences Walt Disney et autres chef d'œuvres de la littérature enfantine...), n'hésitez pas à le demander !
Pour en savoir un peu plus sur l'auteur, allez faire un tour sur son site, il est très réussi également : c'est exactement ici.
jeudi 27 septembre 2007
Réponse présidentielle
Ce matin, coincée entre une pub de son ami Bernard Arnault (propriétaire de Connaissance des Arts) et une autre de Handicap international, il y avait au courrier, une lettre à en-tête de la Présidence de la république.
Bien entendu, il a fallu quelques semaines au staff présientiel pour tourner adroitement une fort courtoise réponse à mon mail du 30 juin, mais je ne trouve pas ce délai scandaleusement exagéré.
Alors, que me dit donc Le Chef de Cabinet ? Il me dit que le Chef de l'État comprend [mes] sentiments face au décès tragique du jeune garçon, qu'il a rencontré ses parents et qu'il a rappelé que le fait pour un fonctionnaire de ne pas respecter les règles constituait une circonstance aggravante.
Dont acte. Reste le symbole. Vanter les mérites de la Police à grand renfort de déplacements et de cérémonies larmoyantes et critiquer ses erreurs en catimini : deux poids, deux mesures.
Photo : mon courrier en vrac au-dessus du journal "Les Échos" que tente toujours d'acheter Bernard Arnault qui n'a pas l'air de comprendre le caractère véritablement incestueux de ce rapprochement !
Bien entendu, il a fallu quelques semaines au staff présientiel pour tourner adroitement une fort courtoise réponse à mon mail du 30 juin, mais je ne trouve pas ce délai scandaleusement exagéré.
Alors, que me dit donc Le Chef de Cabinet ? Il me dit que le Chef de l'État comprend [mes] sentiments face au décès tragique du jeune garçon, qu'il a rencontré ses parents et qu'il a rappelé que le fait pour un fonctionnaire de ne pas respecter les règles constituait une circonstance aggravante.
Dont acte. Reste le symbole. Vanter les mérites de la Police à grand renfort de déplacements et de cérémonies larmoyantes et critiquer ses erreurs en catimini : deux poids, deux mesures.
Photo : mon courrier en vrac au-dessus du journal "Les Échos" que tente toujours d'acheter Bernard Arnault qui n'a pas l'air de comprendre le caractère véritablement incestueux de ce rapprochement !
vendredi 24 août 2007
Sarkozy Sarkozy Sarkozy Sarkozy Sarkozy Sarkozy Sarkozy Sarkozy
L'omniprésence médiatique de notre lutin national fait plaisir à voir en cette période de pré-rentrée :
Sur la page d'accueil du Monde.fr de ce jour, sur le coup de 16 heures, on comptait 12 fois son nom (je ne parle naturellement pas des citations qui se trouvent vraisemblablement à foison à l'intérieur des papiers, mais simplement de celles qui sont accessibles sans aucunclic !) et une (médiocre) petite photo.
Sur la page d'accueil du Figaro.fr, à la même heure, le même jour, et à égalité avec Libération.fr, on compte 4 citations seulement (y'en a un qui va se faire taper sur lesdoigts !) et 2 photos (dont une en tête de page pour illustrer un papier expliquant que Sarko veut trouver le moyen de faire condamner un déliquant même quand il est pénalement irresponsable ; cette nouvelle tocade suivant sa proposition de conditionner la libération des délinquants sexuels ayant achevé leur peine au bon vouloir d'une commission médicale, et sa décision de limiter le pouvoir d'appréciation des juges, montre que l'inventivité judiciaire du Président est décidément sans limite.)
NB : Occupé comme il est, le Président n'a malheureusement pas encoure eu le temps de répondre à mon mail.Dommage !
Photo : Ah, non ! Pas de photo aujourd'hui !
Sur la page d'accueil du Monde.fr de ce jour, sur le coup de 16 heures, on comptait 12 fois son nom (je ne parle naturellement pas des citations qui se trouvent vraisemblablement à foison à l'intérieur des papiers, mais simplement de celles qui sont accessibles sans aucun
Sur la page d'accueil du Figaro.fr, à la même heure, le même jour, et à égalité avec Libération.fr, on compte 4 citations seulement (y'en a un qui va se faire taper sur les
NB : Occupé comme il est, le Président n'a malheureusement pas encoure eu le temps de répondre à mon mail.
Photo : Ah, non ! Pas de photo aujourd'hui !
jeudi 23 août 2007
La démolition n'est pas une soirée de gala
Qu'on me pardonne ici de paraphraser le Grand Timonier, notre bon Président Mao. Mais en fait de révolution, la Chine connaît actuellement une grande période de démolition qui n'est pas de tout repos, mais inspire énormément les photographes chinois exposés cet été aux rencontres d'Arles.
Vous n'y êtes pas encoreallés ? Ne me dites pas que vous n'avez pas eu le temps : vous avez encore jusqu'au 16 septembre.
Bien sûr, il n'y a pas que la Chine, tant s'en faut, à Arles, mais j'avoue que les photographes du Dashanzi Art District de Pékin m'ont bluffé.
Inspirés par la démolition/reconstruction que subit la capitale chinoise, ils n'en finissent pas de photographier cette mutation avec un talent incroyable (sans être un grand spécialiste, je ne suis pas loin de penser que la photographie chinoise actuelle est à peu près ce qui se fait de plus intensément intéressant aujourd'hui.)
Petits tirages en noir et blanc qui font revivre un squatt d'artistes et égrennent jour après jour le temps de ladémolition ; est-ce abuser que de souligner que ce travail d'une grande poésie est justement construit par un couple de photographes sino(lui, Rongrong)-japonais(elle, Inri.) Manifestement, nous sommes après la guerre (celle des années 30, celle de la "révo cul dans la chine pop", celle de la dictature du prolétariat), et sur ses ruines se reconstruit sans doute quelque chose. D'une certaine façon, Rongrong et Inri sont les petits cousins de Georges Rousse.
Immenses tirages en couleur, impeccablement lisses et nets comme le permet aujourd'hui le numérique, qui laissent apparaître des foules (il y a presque toujours beaucoup de monde, sur les photos deschinois !) et quelque part, au douzième étage d'un building étincelant, regardant par la baie vitrée, une fille aux cheveux violets.
D'autres très grands tirages noir et blanc montrant des immeubles en construction permanente d'où surgissent de chaque ouverture hommes et femmes d'une société en mutation, tout cela estindescriptible : il faut aller le voir (vous aurez un tout petit aperçu en allant ici.)
À propos de Chine, j'aurais pu aussi dire un mot de Lao She (Quatre générations sous un même toit, une saga de 2500 pages dont j'ai lu le premier tome et qu'il faut recommander à tous ceux qui s'intéressent à la Chine) et plus contemporain, Qiu Xiaolong, le seul auteur de polar qui n'hésite pas à citer Jacques Derrida !
Vous n'y êtes pas encore
Bien sûr, il n'y a pas que la Chine, tant s'en faut, à Arles, mais j'avoue que les photographes du Dashanzi Art District de Pékin m'ont bluffé.
Inspirés par la démolition/reconstruction que subit la capitale chinoise, ils n'en finissent pas de photographier cette mutation avec un talent incroyable (sans être un grand spécialiste, je ne suis pas loin de penser que la photographie chinoise actuelle est à peu près ce qui se fait de plus intensément intéressant aujourd'hui.)
Petits tirages en noir et blanc qui font revivre un squatt d'artistes et égrennent jour après jour le temps de la
Immenses tirages en couleur, impeccablement lisses et nets comme le permet aujourd'hui le numérique, qui laissent apparaître des foules (il y a presque toujours beaucoup de monde, sur les photos des
D'autres très grands tirages noir et blanc montrant des immeubles en construction permanente d'où surgissent de chaque ouverture hommes et femmes d'une société en mutation, tout cela est
À propos de Chine, j'aurais pu aussi dire un mot de Lao She (Quatre générations sous un même toit, une saga de 2500 pages dont j'ai lu le premier tome et qu'il faut recommander à tous ceux qui s'intéressent à la Chine) et plus contemporain, Qiu Xiaolong, le seul auteur de polar qui n'hésite pas à citer Jacques Derrida !
mercredi 25 juillet 2007
Le vélo, c'est l'Amérique !
Je m’explique : quoi qu’on en dise, le vélo fait des progrès. L’exclusion de Vinokourov pour cause de transfusion homologue montre peut-être que le tour n’est pas « propre », mais elle montre surtout que les tricheurs confondus sont sévèrement punis !
C’est comme en Amérique, au fond : la démocratie américaine a tendance à puer de la gueule par moments, elle agace, elle irrite, elle énerve, mais au moins, là-bas, quand on est pris, on est pris. Que l’on soit député, sénateur ou président n’y change rien. Eh bien, le vélo, désormais, c’est pareil : après une longue période où l’on aurait pu dire« le vélo, c’est la France » (le pays où quand on est pris, on n’est quand même pas pris), ce sport atteint sans doute l’âge de raison, celui où les méchants ont une bonne chance non seulement d’être pris la main dans la poche de sang congelé, mais aussi sévèrement sanctionnés, et c’est tant mieux.
Il y a seulement quelques années, on aurait entendu :« Rasmussen est propre, regardez, il n’a subi aucun contrôle positif » ; aujourd’hui, tout le monde se dit : « bon, c’est quoi son truc, à Rasmussen ? L’autotransfusion ? », car le fait qu’il ne marche pas à l’eau claire ne semble faire de doute pour personne… On a même le sentiment que les experts du contrôle anti-dopage sont lancés dans un long contre la montre pour essayer de le coiffer au poteau, juste avant l’arrivée sur les Champs Elysées… Et, franchement, on leur dit bonne chance !
Pour terminer, une idée simple pour faire avancer le schmilblickanti-dopage : supprimer chaque jour environ deux heures de retransmission télé du Tour. Ça permettra aux coureurs, pendant ce temps-là, de rouler à une rythme humain.
Photo : Jean-Pierre Cardona, fondu du vélo, vend ses petites figurines sur son site. C’est rigolo, non ?
C’est comme en Amérique, au fond : la démocratie américaine a tendance à puer de la gueule par moments, elle agace, elle irrite, elle énerve, mais au moins, là-bas, quand on est pris, on est pris. Que l’on soit député, sénateur ou président n’y change rien. Eh bien, le vélo, désormais, c’est pareil : après une longue période où l’on aurait pu dire
Il y a seulement quelques années, on aurait entendu :
Pour terminer, une idée simple pour faire avancer le schmilblick
Photo : Jean-Pierre Cardona, fondu du vélo, vend ses petites figurines sur son site. C’est rigolo, non ?
mercredi 11 juillet 2007
Srebrenica, 11-15 juillet 1995
Aujourd'hui, 11 juillet 2007,
douze ans après les massacres de Srebrenica par les troupes serbes,
Ratko Mladic et Radovan Karadzic n'ont toujours pas été arrêtés.
Pour mémoire, tous deux sont poursuivis par le Tribunal pénal international de La Haye :
douze ans après les massacres de Srebrenica par les troupes serbes,
Ratko Mladic et Radovan Karadzic n'ont toujours pas été arrêtés.
Pour mémoire, tous deux sont poursuivis par le Tribunal pénal international de La Haye :
Ratko Mladic pour :
Génocide, complicité de génocide, persécutions, exterminations, meurtre, expulsions, actes inhumains, terrification illégale de civils, traitements cruels, attaques contre des civils, prises d'otages,
ces chefs d'accusation constituant des crimes contre l'humanité, crimes de guerre, ou violation des lois ou coutumes de la guerre.
Radovan Karadzic pour :
Génocide, complicité de génocide, extermination, meurtres, homicides intentionnels, persécutions, expulsions et autres actes inhumains, répandre illégalement la terreur parmi les populations civiles, prises d'otages,
ces chefs d'accusation constituant des crimes contre l'humanité, crimes de guerre, ou violation des lois ou coutumes de la guerre.
mardi 10 juillet 2007
Pour en finir avec les intermittents !
Pardon pour ce titre ravageur… Je n’ai pas pu me retenir. Bien entendu, il n’est pas question pour moi d’en finir avec les intermittents, mais avec le problème qui se pose aux intermittents en matière de droits au chômage.
Comment ? De la façon la plus simple qui soit !
Les intermittents donnent du plaisir à tous les spectateurs, quel que soit leur statut professionnel, nous sommes bien d’accord ? Même si ces spectatreurs se révèlent être fonctionnaires ou des professionnels libéraux, non ?
Or les fonctionnaires, tout comme les professionnels libéraux, par nature, ne cotisent pas pour le chômage et ne participent pas à la gestion de l’Unedic qui se gratte la tête pour savoir comment indemniser des intermittents qui ont eux-mêmes galéré pour trouver la 507e heure avant la fin du 319e jour…
Je propose donc que l’on ponctionne les fiches de paye de tous les fonctionnaires et les revenus des professionnels libéraux d’une somme modeste, par exemple5 euros par mois, même pas le prix d’une place de cinéma, tout juste le prix d’une place d’opéra tout en haut du poulailler, pour alimenter le fond d’indemnisation des intermittents. 5 euros par mois et par 5 000 000 de fonctionnaires + 1 000 000 de libéraux, ça nous fait 360 000 000 tout rond ! Soit de quoi payer chaque année un an de chômage à 200 000 intermittents au niveau du SMIC (c'est un exemple.) Je ne suis pas sûr que ça règle totalement le problème, mais ça doit sérieusement l’amenuiser, non ?
Quand je regarde dans mon entourage, je m’aperçois que je connais personnellement plusieurs intermittents ou aspirants-intermittents qui vivent avec des fonctionnaires, des professionnels libéraux qui se vantent de défendre les arts et le spectacle vivant et qui ont pour amis des intermittents… Ils auraient vraiment mauvaise grâce à refuser ce geste de solidarité !
NB : à l’intention des fonctionnaires et libéraux qui cherchent déjà une bonneexcuse : un malheureux smicard du privé, payé 1250 euros bruts se voit ponctionné de 30 euros par mois de cotisation chômage, et son patron en rajoute 50 de plus. On voit que les 5 euros que je demande sont vraiment bien modestes. En ce qui me concerne, je vote pour !
Photo : désolé ! Je n'ai pas noté les références. Vous la trouverez en faisant une recherche à partir de "intermittents" sur Google images.
Comment ? De la façon la plus simple qui soit !
Les intermittents donnent du plaisir à tous les spectateurs, quel que soit leur statut professionnel, nous sommes bien d’accord ? Même si ces spectatreurs se révèlent être fonctionnaires ou des professionnels libéraux, non ?
Or les fonctionnaires, tout comme les professionnels libéraux, par nature, ne cotisent pas pour le chômage et ne participent pas à la gestion de l’Unedic qui se gratte la tête pour savoir comment indemniser des intermittents qui ont eux-mêmes galéré pour trouver la 507e heure avant la fin du 319e jour…
Je propose donc que l’on ponctionne les fiches de paye de tous les fonctionnaires et les revenus des professionnels libéraux d’une somme modeste, par exemple
Quand je regarde dans mon entourage, je m’aperçois que je connais personnellement plusieurs intermittents ou aspirants-intermittents qui vivent avec des fonctionnaires, des professionnels libéraux qui se vantent de défendre les arts et le spectacle vivant et qui ont pour amis des intermittents… Ils auraient vraiment mauvaise grâce à refuser ce geste de solidarité !
NB : à l’intention des fonctionnaires et libéraux qui cherchent déjà une bonne
Photo : désolé ! Je n'ai pas noté les références. Vous la trouverez en faisant une recherche à partir de "intermittents" sur Google images.
vendredi 6 juillet 2007
Devoirs de vacances
Exercice 1 :
Monsieur Arnault est propriétaire depuis plusieurs années du quotidien économique La Tribune, qui perd environ 12 millions d’euros par an.
Aujourd’hui, il se propose de vendre ce quotidien pour racheter Les Échos, le grand concurrent de La Tribune.
Question : Sachant que Les Échos gagne actuellent environ 10 millions d’euros par an, en combien de temps M. Arnault arrivera-t-il à lui faire perdre 12 millions ?
(L’usage de la calculette est autorisé)
Exercice 2 :
Actuellement en Grande Bretagne on compte 5% de chômeurs, ce qui est un excellent score connu de tout le monde ; il y a par ailleurs 20% de pauvres (soit 12 millions de personnes), ce qui est peut-être un tout petit peu moins connu.
La France, cancre des pays développés, compte aujourd’hui autour de 9% de chômeurs ; et à peu près 11% de pauvres (soit 6 millions et demi de personnes.)
M. Sarkozy souhaite que la France arrive le plus vite possible à 5% de chômeurs.
Question 1 : Peut-on raisonnablement espérer faire progressiverment passer notre pourcentage de pauvres de 11 à 20% de façon à rattrapper le niveau de nos brillants voisins d’outre Manche ?
Question 2 : À votre avis, l’augmentation du nombre de pauvres sera-t-elle directement proportionnelle à la baisse du chômage ou au contraire plus rapide ?
(NB, dans l'ensemble de ces exercices, par « pauvre » on entend les individus vivant avec moins de 60% du revenu médian, soit environ 780 euros par mois en France et sans doute à peu près autant en G.-B.)
Exercice 3 :
Le gouvernement prépare des allègements fiscaux à hauteur de 11 à 13 milliards d’euros en année pleine, en supprimant pratiquement tous les droits de succession et en limitant l'ISF payable par les plus fortunés de nos concitoyens.
Ce montant représente (voir exercice 2) à peu près 2 000 euros par pauvre.
Imaginons maintenant qu’au lieu de prévoir ces allègements, le gouvernemant fasse un cadeau fiscal aux pauvres en leur offrant à chacun2 000 euros.
Selon vous :
Pour financer les dépenses de santé, le gouvernement réfléchit à 2 options :
Photos (de haut en bas) : • portait de B. Arnault par Kerleroux, emprunté sur www.bakchich.info (vaut le détour) • Raining Stones, le chef d'œuvre de Ken Loach, • Le ministère des finances • Saint Nicolas annonçant à B. Arnault en prière que c'est bien l'option TVA qui a été choisie.
Monsieur Arnault est propriétaire depuis plusieurs années du quotidien économique La Tribune, qui perd environ 12 millions d’euros par an.
Aujourd’hui, il se propose de vendre ce quotidien pour racheter Les Échos, le grand concurrent de La Tribune.
Question : Sachant que Les Échos gagne actuellent environ 10 millions d’euros par an, en combien de temps M. Arnault arrivera-t-il à lui faire perdre 12 millions ?
(L’usage de la calculette est autorisé)
Exercice 2 :
Actuellement en Grande Bretagne on compte 5% de chômeurs, ce qui est un excellent score connu de tout le monde ; il y a par ailleurs 20% de pauvres (soit 12 millions de personnes), ce qui est peut-être un tout petit peu moins connu.
La France, cancre des pays développés, compte aujourd’hui autour de 9% de chômeurs ; et à peu près 11% de pauvres (soit 6 millions et demi de personnes.)
M. Sarkozy souhaite que la France arrive le plus vite possible à 5% de chômeurs.
Question 1 : Peut-on raisonnablement espérer faire progressiverment passer notre pourcentage de pauvres de 11 à 20% de façon à rattrapper le niveau de nos brillants voisins d’outre Manche ?
Question 2 : À votre avis, l’augmentation du nombre de pauvres sera-t-elle directement proportionnelle à la baisse du chômage ou au contraire plus rapide ?
(NB, dans l'ensemble de ces exercices, par « pauvre » on entend les individus vivant avec moins de 60% du revenu médian, soit environ 780 euros par mois en France et sans doute à peu près autant en G.-B.)
Exercice 3 :
Le gouvernement prépare des allègements fiscaux à hauteur de 11 à 13 milliards d’euros en année pleine, en supprimant pratiquement tous les droits de succession et en limitant l'ISF payable par les plus fortunés de nos concitoyens.
Ce montant représente (voir exercice 2) à peu près 2 000 euros par pauvre.
Imaginons maintenant qu’au lieu de prévoir ces allègements, le gouvernemant fasse un cadeau fiscal aux pauvres en leur offrant à chacun
Selon vous :
- Réponse 1 : Ce n’est pas une bonne idée parce que toute façon les pauvres achètent des choses de mauvaise qualité (et souvent d’assez mauvais goût.)
- Réponse 2 : Ce serait une erreur parce que tout ce qui apauvrit les riches finit un jour où l’autre par apauvrir les pauvres (selon l’adage qui veut que quand les riches seront pauvres, les pauvres seront morts.)
- Réponse 3 : C’est une bonne initiative, à condition d’abaisser la première tranche d’imposition sur le revenu.
Pour financer les dépenses de santé, le gouvernement réfléchit à 2 options :
- première possibilité : augmenter la CSG prélevée sur tous les revenus de 2% environ,
- deuxième possibililté : augmenter le taux « normal » de la TVA qui affecte toutes les dépenses (ou presque) de 5%.
- Question 1 : calculez l’économie moyenne que réaliseraient les ménages les plus aisés si le gouvernement choisissait l’option TVA plutôt que l’option CSG.
- Question 2 : calculez la probabilité pour que le gouvernement choisisse l'option CSG.
Photos (de haut en bas) : • portait de B. Arnault par Kerleroux, emprunté sur www.bakchich.info (vaut le détour) • Raining Stones, le chef d'œuvre de Ken Loach, • Le ministère des finances • Saint Nicolas annonçant à B. Arnault en prière que c'est bien l'option TVA qui a été choisie.
lundi 2 juillet 2007
Levant le nez en l'air...
Gamin que je suis… Peux pas entendre un moteur d’avion sans lever le nez en l’air ! Oui, mais cette fois, regardez vous-mêmes ce que j’ai vu : Christian Moullec et ses grues sauvages.
Quel spectacle ! Vol parfait, superbe.
Christian Moullec accompagne des oiseaux migrateurs avec son ULM pour permettre aux jeunes de trouver des routes sûres ; pour ce faire, il commence, si j’ai bien compris, par les apprivoiser un tant soit peu, si bien que les oiseaux (oies ou grues en particulier) le prennent pour leur maman (souvenez-vous de Konrad Lorenz , Il parlait avec les mammifères, les oiseaux et les poissons.)
Christian Moullec a un petit site internet sur lequel vous trouverez quelques belles photos et un articles très passionnant sur H5N1. C’est ici.
Levant encore les yeux au ciel, j’ai aussi vu ça : Les petites silhouettes que vous distinguez au-dessus de l’aile haute de ces rigolos biplans, ce sont deux acrobates qui n’ont pas froid aux yeux… surtout quand elles regagnent leur place assise, à l’arrière de l’avion, en plein vol !
Photos prises lors du meeting aérien organisé par le SIGAL sur l'aérodrome de Marcq-Bondues-Marquette-Wambrechies (LFQO)
Quel spectacle ! Vol parfait, superbe.
Christian Moullec accompagne des oiseaux migrateurs avec son ULM pour permettre aux jeunes de trouver des routes sûres ; pour ce faire, il commence, si j’ai bien compris, par les apprivoiser un tant soit peu, si bien que les oiseaux (oies ou grues en particulier) le prennent pour leur maman (souvenez-vous de Konrad Lorenz , Il parlait avec les mammifères, les oiseaux et les poissons.)
Christian Moullec a un petit site internet sur lequel vous trouverez quelques belles photos et un articles très passionnant sur H5N1. C’est ici.
Levant encore les yeux au ciel, j’ai aussi vu ça : Les petites silhouettes que vous distinguez au-dessus de l’aile haute de ces rigolos biplans, ce sont deux acrobates qui n’ont pas froid aux yeux… surtout quand elles regagnent leur place assise, à l’arrière de l’avion, en plein vol !
Photos prises lors du meeting aérien organisé par le SIGAL sur l'aérodrome de Marcq-Bondues-Marquette-Wambrechies (LFQO)
samedi 30 juin 2007
Message au Président de la République
L'avantage des NTIC, c'est qu'on peut désormais écrire à plein de gens très importants sans sortir son beau papier à lettres et sans faire d'efforts surhumains de lisibilité. N'importe qui a désormais un mail... Et même pas n'importe qui puisque notre Président de la République lui-même est accessible par ce canal !
Il suffit d'aller sur le site de la présidence, on y trouve un petit coin bien pratique pour écrire. Il me semble que cet usage pourrait être salutaire. À condition, bien entendu, de respecter les formes qui s'imposent (je suis un peu vieux-jeu.) Hier, donc, j'ai envoyé ce petit courrier. Promis, dès que j'ai la réponse, je vous la fais partager.
NB : Et si certains ont l'idée d'envoyer à leur tour une requête du même ordre...
Monsieur le Président de la République,
L'hommage que vous avez rendu au Chef d'escadron Norbert Ambrosse était fort émouvant. La mort tragique de ce serviteur de l'État méritait sûrement autant d'attention et de compassion.
Mais le jour même de la mort de ce gendarme, un gamin de 14 ans qui n'avait rien demandé à personne a été écrasé par un autre serviteur de l'État, dans des conditions d'autant plus dramatiques que, si l'on a bien compris le Procureur de la République, le jeune garçon traversait sagement « dans les clous » et que que le policier-chauffeur ne participait pas à une mission qui eût pu justifier une infraction violente au code de la route.
Sur cette mort tout aussi tragique, pas un communiqué, pas un mot, pas un geste de la part du Président de la République.
Auriez-vous, Monsieur le Président, l'extrême obligence de m'expliquer pourquoi cette différence de traitement ?
Faut-il comprendre qu'il est plus grave pour un délinquant de tuer un gendarme que pour un policier de tuer un enfant innocent ?
Dans l'attente de votre réponse, je vous prie de croire, Monsieur le président, à l'expression de ma haute considération
Photo : accusé de réception de mon message. Malheureusement, j'ai dû bouger en faisant ma capture d'écran...
mercredi 27 juin 2007
Il faut sauver le journal "Les Échos" !
Le groupe anglais Pearson s'apprête à vendre le quotidien "Les Échos" à Bernard Arnault, le patron du groupe LVMH. En échange, celui-ci cèderait "La Tribune" à on ne sait qui.
Mais voilà : tous les lecteurs des Échos le savent, ce journal est passionnant parce qu'il n'a pas de liens qui l'enchaîneraient aux grands acteurs du capitalisme français.
Son arrivée dans le groupe de Bernard Arnault sonnerait le glas de son indépendance. Ce serait réellementdommage ! J'avoue prendre toujours un grand plaisir à le lire : on y trouve régulièrement des infos, des interviewes, des données économiques qui ne sont pas enfermées dans un discours langue-de-bois. Mondialisation, concurrence, efficacité des mesures gouvernementales... Il n'est pas un numéro des Échos dans lequel on ne trouve matière à réflexion (sauf à être totalement déconnecté de la vie économique et politique, sans doute.)
Alors, voilà : que Bernanrd Arnault garde donc "La Tribune", dont les journalistes reconnaissent qu'y faire son travail honnêtement, c'est pas de la tarte, et que Pearson trouve donc un autre acheteur, le plus loin possible de l'hexagone.
Mais voilà : tous les lecteurs des Échos le savent, ce journal est passionnant parce qu'il n'a pas de liens qui l'enchaîneraient aux grands acteurs du capitalisme français.
Son arrivée dans le groupe de Bernard Arnault sonnerait le glas de son indépendance. Ce serait réellement
Alors, voilà : que Bernanrd Arnault garde donc "La Tribune", dont les journalistes reconnaissent qu'y faire son travail honnêtement, c'est pas de la tarte, et que Pearson trouve donc un autre acheteur, le plus loin possible de l'hexagone.
mardi 26 juin 2007
Panne d'inspiration à la présidence ?
Dans la nuit du 23 au 24 juin dernier, le chef d'escadron de gendarmerie Norbert Ambrosse a été tué au cours d'une intervention. Dès le dimanche, la présidence de la république s'est fendue d'un émouvant communiqué. Quoi de plus normal ?
Le même samedi, un peu plus tôt je crois, un gamin de 14 ans qui traversait la rue dans les passages protégés a été tué par un jeune policier stagiaire qui s'est cru autorisé à brûler un feu rouge à vive allure sans motif aucun.
À l'heure qu'il est, la présidence de la république, en panne d'inspiration, ne s'est toujours pas fendue d'un communiqué.
Pourtant, il suffirait de s'inspirer du précédent. Ça donnerait à peu près ceci :
"Après le décès dans les Bouches du Rhône du jeune adolescent heurté par un véhicule de police alors qu'il traversait tranquillement la rue, le Président de la république tient à adresser à l'ensemble de sa famille et de ses proches ses plus sincères condoléances et son profond soutien.
Il souhaite que tous les auteurs de cet acte soient rapidement interpellés afin d'être remis à la justice.
Le Président de la république rappelle une nouvelle fois que les forces de l'ordre ne sont aucunement au-dessus des lois et qu'elle n'ont pas à ajouter de l'insécurité à l'insécurité contre laquelle elles sont censées lutter. Il redit son soutien à la famille dans ces circonstances douloureuses."
Voilà, c'était pas grand chose, mais je suppose que ç'aurait été un tout petit réconfort pour les parents...
Le même samedi, un peu plus tôt je crois, un gamin de 14 ans qui traversait la rue dans les passages protégés a été tué par un jeune policier stagiaire qui s'est cru autorisé à brûler un feu rouge à vive allure sans motif aucun.
À l'heure qu'il est, la présidence de la république, en panne d'inspiration, ne s'est toujours pas fendue d'un communiqué.
Pourtant, il suffirait de s'inspirer du précédent. Ça donnerait à peu près ceci :
"Après le décès dans les Bouches du Rhône du jeune adolescent heurté par un véhicule de police alors qu'il traversait tranquillement la rue, le Président de la république tient à adresser à l'ensemble de sa famille et de ses proches ses plus sincères condoléances et son profond soutien.
Il souhaite que tous les auteurs de cet acte soient rapidement interpellés afin d'être remis à la justice.
Le Président de la république rappelle une nouvelle fois que les forces de l'ordre ne sont aucunement au-dessus des lois et qu'elle n'ont pas à ajouter de l'insécurité à l'insécurité contre laquelle elles sont censées lutter. Il redit son soutien à la famille dans ces circonstances douloureuses."
Voilà, c'était pas grand chose, mais je suppose que ç'aurait été un tout petit réconfort pour les parents...
jeudi 21 juin 2007
28 918 918, 918
Il y a des nombres dont on peut dire qu'ils ont une élégance naturelle.
Regardez ce triolet de 918 ! C'est pas beau, peut-être ?
Pas seulement élégant, mais harmonieux et intriguant...
Un beau nombre, bien sûr, a forcément une signification. Prenez celui-ci, par exemple : vingt-huit millions neuf cent dix-huit mille neuf cent dix-huit virgule neuf cent dix-huit euros, c'est le montant moyen des stocks-options détenues par les 37 Pdg du Cac 40 qui en possèdent.
Cette moyenne cache bien sûr de grandes disparités. Pour un Zacharias qui en détient pour 254 millions, il y en a forcément quelques uns qui n'ont pas grand chose... Même chez les riches il y a des pauvresi!
Ça vous choque ? Allons, allons, écoutez plutôt ce que déclare (Face, juin 2007) Edmund Phelps, Prix Nobel de l'Économie 2006i:
"L'Europe se trompe quand elle vilipende le commerce et le désir de faire de l'argent. Si certains éprouvent du plaisir à gagner de l'argent, où est le mali?"
Ah, au fait, puisque vous me posez la question, les 3 malheureux Pdg du Cac 40 qui n'ont pas droit aux stocks-options, sont ceux d'EDF, de France Telecom et de GDF. Heureux les Pauvres, car le Royaume des cieux leur appartient... Amen.
Photo Diane Bondaref, trouvée ici.
Regardez ce triolet de 918 ! C'est pas beau, peut-être ?
Pas seulement élégant, mais harmonieux et intriguant...
Un beau nombre, bien sûr, a forcément une signification. Prenez celui-ci, par exemple : vingt-huit millions neuf cent dix-huit mille neuf cent dix-huit virgule neuf cent dix-huit euros, c'est le montant moyen des stocks-options détenues par les 37 Pdg du Cac 40 qui en possèdent.
Cette moyenne cache bien sûr de grandes disparités. Pour un Zacharias qui en détient pour 254 millions, il y en a forcément quelques uns qui n'ont pas grand chose... Même chez les riches il y a des pauvresi!
Ça vous choque ? Allons, allons, écoutez plutôt ce que déclare (Face, juin 2007) Edmund Phelps, Prix Nobel de l'Économie 2006i:
"L'Europe se trompe quand elle vilipende le commerce et le désir de faire de l'argent. Si certains éprouvent du plaisir à gagner de l'argent, où est le mali?"
Ah, au fait, puisque vous me posez la question, les 3 malheureux Pdg du Cac 40 qui n'ont pas droit aux stocks-options, sont ceux d'EDF, de France Telecom et de GDF. Heureux les Pauvres, car le Royaume des cieux leur appartient... Amen.
Photo Diane Bondaref, trouvée ici.
lundi 18 juin 2007
Tu veux un camembert ?
Le journal Le Monde, très sérieux quotidien du soir, se livre aujourd'hui à un exercice de fabrication de camemberts enrichis au bulletin électoral (voir ici, tant que cet article indispensable à la compréhension de la vie politique française restera en ligne.)
L'auteur inspiré de ces fromages nous explique, sous forme de graphiques et sans l'ombre d'un sourire, ce qu'aurait donné la composition de notre nouvelle Assemblée si nous avions eu un système électoral différent. Notre brillant commentateur, s'appuyant sur les résultats du premier tour, passe ainsi en revue 6 systèmes, du "vrai", qui donne l'Assemblée que nous avons élue, aux compositions les plus exotiques : version au bulletin entier (100% de proportionnelle), version au bulletin écrémé à 15%, version mi-figue, mai-raisin (moitié-moitié ou, comme disait ma voisine parlant de l'équilibre fruits/sucre dans la confiture, "kilo-kilo"), sans oublier les improbables méthodes artisanales à l'allemande ou à l'anglaise.
Dieu merci, cela nous donne toujours une absolue majorité UMP, manquerait plus que ça !
Mais ça permet au MoDem de Bayrou d'évoluer de 2 sièges à 61 ! En voilà un qui devrait être content...
Évidemment, la seule chose que n'envisage pas notre brillant analyste, c'est que sur les 6 systèmes explorés, un seul (le français) est un système à deux tours. Et que la probabilité pour que les électeurs aient voté de la même façon dans un système à un tour que dans un système à deux doit être assez voisine du zéro absolu.
Voilà qui me rappelle ce vieux dicton que ma tante aimait à répéter pour brider l'imagination débordante dont faisait preuve la jeune génération : "avec des si, on mettrait Paris en bouteille !"
Cette cuisine journalistique, plutôt qu'à des camemberts, ressemble à du fromage de prise de tête !
Allez, ils sont sans doute pas payés cher, au Monde, mais au moins, ils rigolent bien !
Photo : ce camembert qui m'a l'air bien meilleur que ceux du Monde, vient de ce site.
L'auteur inspiré de ces fromages nous explique, sous forme de graphiques et sans l'ombre d'un sourire, ce qu'aurait donné la composition de notre nouvelle Assemblée si nous avions eu un système électoral différent. Notre brillant commentateur, s'appuyant sur les résultats du premier tour, passe ainsi en revue 6 systèmes, du "vrai", qui donne l'Assemblée que nous avons élue, aux compositions les plus exotiques : version au bulletin entier (100% de proportionnelle), version au bulletin écrémé à 15%, version mi-figue, mai-raisin (moitié-moitié ou, comme disait ma voisine parlant de l'équilibre fruits/sucre dans la confiture, "kilo-kilo"), sans oublier les improbables méthodes artisanales à l'allemande ou à l'anglaise.
Dieu merci, cela nous donne toujours une absolue majorité UMP, manquerait plus que ça !
Mais ça permet au MoDem de Bayrou d'évoluer de 2 sièges à 61 ! En voilà un qui devrait être content...
Évidemment, la seule chose que n'envisage pas notre brillant analyste, c'est que sur les 6 systèmes explorés, un seul (le français) est un système à deux tours. Et que la probabilité pour que les électeurs aient voté de la même façon dans un système à un tour que dans un système à deux doit être assez voisine du zéro absolu.
Voilà qui me rappelle ce vieux dicton que ma tante aimait à répéter pour brider l'imagination débordante dont faisait preuve la jeune génération : "avec des si, on mettrait Paris en bouteille !"
Cette cuisine journalistique, plutôt qu'à des camemberts, ressemble à du fromage de prise de tête !
Allez, ils sont sans doute pas payés cher, au Monde, mais au moins, ils rigolent bien !
Photo : ce camembert qui m'a l'air bien meilleur que ceux du Monde, vient de ce site.
lundi 11 juin 2007
Le pouvoir est au bout des ciseaux !
Je parlais incidemment hier de la méchante vidéo qui circule sur le Net, montrant Président Sarkozy qui ne l’est pas très (net).
Cette courte vidéo pose problème. Sans la TV belge d’abord, puis Internet qui a relayé l’information façon crieur sur la place publique, nous n’aurions jamais su que M. Sarkozy avait été pris non point la main dans le sac, mais le nez dans le carafon.
Et l’on ne peut s’empêcher de penser que, décidément, ça fait beaucoup : il y a un an, l’affaire Genestar (censure à rebours : ce n’est pas l’article sur Cécilia Sarkozy qui est censuré, mais son auteur, ou du moins le responsable de sa publication), il y a quelques semaines l’affaire de l’abstention de Cécilia (encore elle, décidément.) Aujourd’hui, personne ne parle de censure… Force est donc de parler d’auto-censure. Quand Jean-Luc Delarue pête un cable après avoir absorbé trop de boissons fortes et autres cachets plus ou moins licites, toute la France en parle ; pourquoi a-t-il donc fallu attendre que nos amis belges osent diffuser cette éloquente conférence de presse et qu’Internet la rende accessible à tous pour que les organes de presse français se décident à en parler ? Étaient-ils donc absents de cette conférence de presse ? N’avaient-ils rien remarqué ? Étaient-ils eux-mêmes, tous ensemble, entrain de boire un canon au bistro du coin ?
Le plus grave dans cette affaire c’est paradoxalement que nulle part n’apparaît la main de Sarkozy au bout des ciseaux ! Les journalistes ont donc vite appris la leçon : tenir les ciseaux soi-même pour ne blesser personne, telle est la règle d’un presse bien élevée.
L’ère Sarkozy s’ouvre donc de façon manifeste sous l’œil goguenard d’Anastasie…Vigilance ! Ne laissons pas le pouvoir revenir aux pratiques des années soixante-dix, quand un Ministre de l’Intérieur pouvait encore se permettre d’interdire un livre politique sans que ça dérange grand monde. Nous n’en sommes pas très loin : voyez cet acharnement du Ministère de l’Intérieur contre le groupe de rap « La Rumeur » auquel la Justice a donné par deux fois quitus de ses formulations mais contre lequel le Ministre s’acharne depuis 2002 et se pourvoit en Cassassion (au risque, Dieu merci, de se ridiculiser.)
Photo du haut : petits ciseaux à censurer discrètement. Très pratiques pour éviter la publication d'un nom dans une affaire délicate.
Photo du bas : ciseaux à censurer sans complexes. Du genre de ceux qu'on remet en service actuellement, sans doute.
Cette courte vidéo pose problème. Sans la TV belge d’abord, puis Internet qui a relayé l’information façon crieur sur la place publique, nous n’aurions jamais su que M. Sarkozy avait été pris non point la main dans le sac, mais le nez dans le carafon.
Et l’on ne peut s’empêcher de penser que, décidément, ça fait beaucoup : il y a un an, l’affaire Genestar (censure à rebours : ce n’est pas l’article sur Cécilia Sarkozy qui est censuré, mais son auteur, ou du moins le responsable de sa publication), il y a quelques semaines l’affaire de l’abstention de Cécilia (encore elle, décidément.) Aujourd’hui, personne ne parle de censure… Force est donc de parler d’auto-censure. Quand Jean-Luc Delarue pête un cable après avoir absorbé trop de boissons fortes et autres cachets plus ou moins licites, toute la France en parle ; pourquoi a-t-il donc fallu attendre que nos amis belges osent diffuser cette éloquente conférence de presse et qu’Internet la rende accessible à tous pour que les organes de presse français se décident à en parler ? Étaient-ils donc absents de cette conférence de presse ? N’avaient-ils rien remarqué ? Étaient-ils eux-mêmes, tous ensemble, entrain de boire un canon au bistro du coin ?
Le plus grave dans cette affaire c’est paradoxalement que nulle part n’apparaît la main de Sarkozy au bout des ciseaux ! Les journalistes ont donc vite appris la leçon : tenir les ciseaux soi-même pour ne blesser personne, telle est la règle d’un presse bien élevée.
L’ère Sarkozy s’ouvre donc de façon manifeste sous l’œil goguenard d’Anastasie…Vigilance ! Ne laissons pas le pouvoir revenir aux pratiques des années soixante-dix, quand un Ministre de l’Intérieur pouvait encore se permettre d’interdire un livre politique sans que ça dérange grand monde. Nous n’en sommes pas très loin : voyez cet acharnement du Ministère de l’Intérieur contre le groupe de rap « La Rumeur » auquel la Justice a donné par deux fois quitus de ses formulations mais contre lequel le Ministre s’acharne depuis 2002 et se pourvoit en Cassassion (au risque, Dieu merci, de se ridiculiser.)
Photo du haut : petits ciseaux à censurer discrètement. Très pratiques pour éviter la publication d'un nom dans une affaire délicate.
Photo du bas : ciseaux à censurer sans complexes. Du genre de ceux qu'on remet en service actuellement, sans doute.
dimanche 10 juin 2007
Monsieur 1%
En cette soirée électorale au cours de laquelle on nous rebat les oreilles de pourcentages de voix, de sièges et de projections diverses, j'aimerais vous parler d'un chiffre très symbolique : 1%.
De quoi s'agit-il ? Je vous le donne en mille ! Le patronat de la métropole lilloise s'est auto-sondé (si l'on m'autorise cette expression) pour savoir lesquelles des réformes envisagées par N. Sarkozy étaient les plus urgentes.
Et parmi toutes les réformes lancées tambour battant par notre fringant président (tiens, au fait, vous avez vu ça : lui qui en pleine campagne nous disait ne boire que de l'eau... Il semblerait que son ami Poutine lui ait fait découvrir le goût de la vodka. C'est en tout cas ce que laisse entendre cette malveillante vidéo !), parmi toutes ces réformes urgentes, donc figure comme chacun sait l'indispensable bouclier fiscal, celui qui limite les prélèvements qu'on peut exiger de vous à 50% de vos revenus. À entendre notre bon Président, il y avait urgence, tant nos malheureux riches se faisaient du mouron à l'arrivée de leur feuille d'impôt...
Oui, mais voilà : seuls 1% des patrons lillois, scientifiquement interrogés par un institut d'étude de marché ayant pignon sur rue, estiment que cette réforme a un caractère d'urgence.
Les riches ne seraient-ils pas là où on les attend : chez les chefs d'entreprises ? Ou bien M. Sarkozy serait-il le président de 1% des Français, c'est à dire d'une toute petite partie des chefs d'entreprises (mon ami Bolloré, mon ami Lagardère, etc.) bref, cette réforme urgentissime ne concernerait-elle en réalité que la poignée d'invités que M. Sarkozy a conviés au Fouquet's le soir de son élection ? Bizarre, bizarre.
Image : je l'ai piquée sur Internet et j'ai honte, parce que si ça se trouve, je l'ai piquée à des pauvres... Si je retrouve d'où elle vient, promis, juré, je mets un lien. Voilà, c'est fait !
De quoi s'agit-il ? Je vous le donne en mille ! Le patronat de la métropole lilloise s'est auto-sondé (si l'on m'autorise cette expression) pour savoir lesquelles des réformes envisagées par N. Sarkozy étaient les plus urgentes.
Et parmi toutes les réformes lancées tambour battant par notre fringant président (tiens, au fait, vous avez vu ça : lui qui en pleine campagne nous disait ne boire que de l'eau... Il semblerait que son ami Poutine lui ait fait découvrir le goût de la vodka. C'est en tout cas ce que laisse entendre cette malveillante vidéo !), parmi toutes ces réformes urgentes, donc figure comme chacun sait l'indispensable bouclier fiscal, celui qui limite les prélèvements qu'on peut exiger de vous à 50% de vos revenus. À entendre notre bon Président, il y avait urgence, tant nos malheureux riches se faisaient du mouron à l'arrivée de leur feuille d'impôt...
Oui, mais voilà : seuls 1% des patrons lillois, scientifiquement interrogés par un institut d'étude de marché ayant pignon sur rue, estiment que cette réforme a un caractère d'urgence.
Les riches ne seraient-ils pas là où on les attend : chez les chefs d'entreprises ? Ou bien M. Sarkozy serait-il le président de 1% des Français, c'est à dire d'une toute petite partie des chefs d'entreprises (mon ami Bolloré, mon ami Lagardère, etc.) bref, cette réforme urgentissime ne concernerait-elle en réalité que la poignée d'invités que M. Sarkozy a conviés au Fouquet's le soir de son élection ? Bizarre, bizarre.
Image : je l'ai piquée sur Internet et j'ai honte, parce que si ça se trouve, je l'ai piquée à des pauvres... Si je retrouve d'où elle vient, promis, juré, je mets un lien. Voilà, c'est fait !
mercredi 30 mai 2007
Exercice de mathématiques
Le bien aimé Président syrien Bachir al-Assad vient d'être reconduit avec plus de 97% des voix, 97,62% très exactement, en progression significative par rapport à juillet 2000, annus horribilis comme dirait the Queen puisqu'il accédait au pouvoir avec un maigre 97,29% des voix seulement.
Nous adressons naturellement nos plus vives félicitations à l'heureux élu... Mais il est impossible de ne pas se poser quelques questions. Car ce résultat cache un chiffre bien médiocre qu'il me faut révéler ; c'est le chiffre de la participation : 95,86% seulement !
Qui sont les 4,14% des syriens qui ne se sont pas déplacés jusqu'aux urnes ? Défaut de mise à jour des listes électorales pour cause de mort récente, je vous accorde 0,5% ; malades alités, impotants, dégueulants et autres, je vous accorde la même chose. Ça veut dire qu'il me manque encore 3,14%. Encore pis, si je puis dire : 97,62% de 95,86% d'électeurs, ça ne fait en réalité que 93,58% de syriens qui ont reconduits le bien aimé Président. En y ajoutant les morts et les souffreteux, je vous concède 94,58...
Mais les autres, Non de D... Les 5,42% restant, où sont-ils passés ? Et surtout qui sont-ils ?
Allez, filez me les chercher et alignez-les moi contre le mur !
Photo : le bien aimé Président ; photo empruntée à www.interet-general.info (cliquez sur l'image)
Nous adressons naturellement nos plus vives félicitations à l'heureux élu... Mais il est impossible de ne pas se poser quelques questions. Car ce résultat cache un chiffre bien médiocre qu'il me faut révéler ; c'est le chiffre de la participation : 95,86% seulement !
Qui sont les 4,14% des syriens qui ne se sont pas déplacés jusqu'aux urnes ? Défaut de mise à jour des listes électorales pour cause de mort récente, je vous accorde 0,5% ; malades alités, impotants, dégueulants et autres, je vous accorde la même chose. Ça veut dire qu'il me manque encore 3,14%. Encore pis, si je puis dire : 97,62% de 95,86% d'électeurs, ça ne fait en réalité que 93,58% de syriens qui ont reconduits le bien aimé Président. En y ajoutant les morts et les souffreteux, je vous concède 94,58...
Mais les autres, Non de D... Les 5,42% restant, où sont-ils passés ? Et surtout qui sont-ils ?
Allez, filez me les chercher et alignez-les moi contre le mur !
Photo : le bien aimé Président ; photo empruntée à www.interet-general.info (cliquez sur l'image)
dimanche 27 mai 2007
St Erkembode, Marchez pour nous !
La cathédrale de Saint-Omer contient, parmi quelques autres trésors, le tombeau de Saint Erkembode, au-dessus duquel de pieuses mamans sont venues déposer les petits chaussons de ceux de leurs bambins qui tardent à marcher.
Paraîtrait que le grand saint, aux environs de 723-742, provenant directement d'Irelande, devint évêque de Thérouanne et arpenta ses terres de long en large et de haut en bas sans s'économiser. Résultat, il mourut paralysé... mais près de 1300 plus tard, on vient encore lui confier les petits petons de nos rejetons.
Saint Erkembode, Marchez pour nous !
En photo : le tombeau de St Erkembode. Cliquez dessus pour agrandir l'image
Paraîtrait que le grand saint, aux environs de 723-742, provenant directement d'Irelande, devint évêque de Thérouanne et arpenta ses terres de long en large et de haut en bas sans s'économiser. Résultat, il mourut paralysé... mais près de 1300 plus tard, on vient encore lui confier les petits petons de nos rejetons.
Saint Erkembode, Marchez pour nous !
En photo : le tombeau de St Erkembode. Cliquez dessus pour agrandir l'image
vendredi 25 mai 2007
Dieu que Jules César était belle !
Somptueuse soirée à l'Opéra de Lille, hier, pour y voir Jules César de Haendel dans une exceptionnelle mise en scène : chorégraphies époustouflantes, lumières magiques (on ne dira jamais assez de bien des lumières que l'on doit à Paule Constable), décors superbes... Cette production du Festival de Glyndebourne et de l'Opéra de Chicago a mis la barre très haute pour les prochains spéctacles accueillis à Lille ! Au total quatre heures de bonheur intense, avec en particulier une ravissante et efficace Jules César-Sonia Prina, alto, époustouflante en particulier dans son air du premier acte (scène 2) :
Virtù de' grandi è il perdonar le offese.
Venga Pompeo, Cesare abbracci, e resti
l'ardor di Marte estinto:
sia vincitor del vincitore il vinto.
Mais grâce aussi (surtout ?) à l'époustouflante Cléopâtre (Anna Christy, soprano), tour à tour cabotine irrésistible et amante effondrée de douleur.
À vrai dire, il serait totalement injuste de ne pas citer les autres acteurs de ce grand chef d'œuvre :
Charlotte Hellekant (en bon ch’timi, je dirai même plus, elle c'ante bien !) en Cornelia pathétique de douleur,
Tuva Semmingsen, Sextus sidérant quand, ayant assassiné Ptolémée pour venger son père, il reste pétrifié, figé, tant il est vrai que tuer un homme, fût-ce son pire ennemi n'est pas chose simple,
Rachid Ben Abdeslam, drôle à en pleurer de rire, parfois,
et Christophe Dumaux (Ptolémée), Simon Bailey (Achilla) et Alexander Ashworth (Curio qui m'ont peut-être un tout petit peu moins touché.
Mais quelle qualité de chant ! Quelle présence !
À la sortie plusieurs spectateurs prétendaient qu'ils venaient de voir le plus bel opéra de leur vie. J'en étais. Quant à Haendel, il a dû bien rigoler dans sa tombe...
Merci !
Virtù de' grandi è il perdonar le offese.
Venga Pompeo, Cesare abbracci, e resti
l'ardor di Marte estinto:
sia vincitor del vincitore il vinto.
Mais grâce aussi (surtout ?) à l'époustouflante Cléopâtre (Anna Christy, soprano), tour à tour cabotine irrésistible et amante effondrée de douleur.
À vrai dire, il serait totalement injuste de ne pas citer les autres acteurs de ce grand chef d'œuvre :
Charlotte Hellekant (en bon ch’timi, je dirai même plus, elle c'ante bien !) en Cornelia pathétique de douleur,
Tuva Semmingsen, Sextus sidérant quand, ayant assassiné Ptolémée pour venger son père, il reste pétrifié, figé, tant il est vrai que tuer un homme, fût-ce son pire ennemi n'est pas chose simple,
Rachid Ben Abdeslam, drôle à en pleurer de rire, parfois,
et Christophe Dumaux (Ptolémée), Simon Bailey (Achilla) et Alexander Ashworth (Curio qui m'ont peut-être un tout petit peu moins touché.
Mais quelle qualité de chant ! Quelle présence !
À la sortie plusieurs spectateurs prétendaient qu'ils venaient de voir le plus bel opéra de leur vie. J'en étais. Quant à Haendel, il a dû bien rigoler dans sa tombe...
Merci !
lundi 21 mai 2007
La visiteuse de prisons
Rachida Dati, toute nouvelle Garde des Sceaux, passe sa première nuit en prison à Fleury Mérogis et poursuit le lendemain matin sa prise de fonctions en assistant aux audiences du Tribunal d'Evry.
Voilà finalement une droite que j'aime bien : celle qui retrousse ses manches et va voir sur place de quoi il retourne. Ça ne fait pas de Mme Dati un doux agneau (voir ses déclarations ici), mais au moins se préoccupe-t-elle de ce sur quoi elle travaille.Elle me rappelle Christine Boutin, qui n'est pas franchement ma tasse de thé, mais qui me réjouit quand elle débarque à l'improviste dans une prison pour y vérifier les conditions de détention, en s'appuyant sur la droit qu'a un député, en tant que représentant du peuple, de se voir ouvrir sans demande préalable les portes des établissements pénitenciaires. Je n'ai pas vraiment entendu parler de députés de gauche qui aient utilisé ce droit pourtant bien utile !
Ci-dessus : photo des couloirs de Fleury tirée du site prison.eu.org (cliquez sur l'image pour vous y rendre)
mardi 15 mai 2007
Messieurs les censeurs, bonsoir !
Ma réflexion d'hier sur les déboires votatifs de Cécilia S. me rappellent juste à propos de vous parler de l'excellente édition que viennent de réaliser quelques flaubertiens rouennais, dont l'adorable libraire Élisabeth Brunet (70 rue Ganterie, 76000 Rouen.)
Il s'agit du fac simile de l'exemplaire de Madame Bovary sur lequel Flaubert soi-même a indiqué les passages censurés par le directeur de La Revue de Paris et son joyeux acolyte Maxime Du Camp lors de la toute première publication en plusieurs livraisons de ce roman de débutant. C'est très joliment et proprement fait, et en plus, ça ne coûte vraiment pas cher (29 € + port, c'est donné.)
Les deux volumes sont accompagnés d'un petit fascicule contenant un historique de l'affaire, quelques fac simile du brouillon de Flaubert ainsi que de la copie réalisée pour l'imprimeur et de larges extraits du réquisitoire impérial et de la plaidoirie. Il se termine par le jugement (Happy end : Flaubert a finalement été acquitté, malgré les réquisitions de celui-là même qui fit condamner Baudelaire quelque temps plus tard.)
Bien entendu aujourd'hui, tout le monde a oublié le nom de ce procureur imbécile, alors que personne n'a oublié, ni Flaubert, ni Bovary.
Il en est toujours ainsi avec les histoires de censure : ce sont toujours les imbéciles qui perdent. À la fin.
(NB pour l'histoire : le sous-censeur de l'affaire du JDD est le directeur du journal. Pour tenter de graver son nom à jamais dans l'histoire, je le rappelle ici : Espérandieu. Moi pas trop.)
Ci-dessus une double page avec les annotations de Flaubert. Cliquez sur l'image pour pouvoir lire le texte.
Il s'agit du fac simile de l'exemplaire de Madame Bovary sur lequel Flaubert soi-même a indiqué les passages censurés par le directeur de La Revue de Paris et son joyeux acolyte Maxime Du Camp lors de la toute première publication en plusieurs livraisons de ce roman de débutant. C'est très joliment et proprement fait, et en plus, ça ne coûte vraiment pas cher (29 € + port, c'est donné.)
Les deux volumes sont accompagnés d'un petit fascicule contenant un historique de l'affaire, quelques fac simile du brouillon de Flaubert ainsi que de la copie réalisée pour l'imprimeur et de larges extraits du réquisitoire impérial et de la plaidoirie. Il se termine par le jugement (Happy end : Flaubert a finalement été acquitté, malgré les réquisitions de celui-là même qui fit condamner Baudelaire quelque temps plus tard.)
Bien entendu aujourd'hui, tout le monde a oublié le nom de ce procureur imbécile, alors que personne n'a oublié, ni Flaubert, ni Bovary.
Il en est toujours ainsi avec les histoires de censure : ce sont toujours les imbéciles qui perdent. À la fin.
(NB pour l'histoire : le sous-censeur de l'affaire du JDD est le directeur du journal. Pour tenter de graver son nom à jamais dans l'histoire, je le rappelle ici : Espérandieu. Moi pas trop.)
Ci-dessus une double page avec les annotations de Flaubert. Cliquez sur l'image pour pouvoir lire le texte.
lundi 14 mai 2007
Il est gentil, le parrain du petit !
La presse fait ce jour ses gorges chaudes (quelle drôle d'expression, il faudra revenir dessus un de ces quatre matins) d'une info censurée hier par la Journal du Dimanche : Cécilia Sarkozy n'est pas allée voter au second tour ! Ben mince alors, nous qui croyions tous qu'entre Nicolas et elle c'était l'amour fou...
Bon, moi je trouve que c'est pas bien malin, tout de même. Regardez François Hollande, tout laisse supposer qu'il n'a pas voté pour Ségolène (enfin, c'est une supposition qui n'engage que moi et quelques dizaines de milliers d'autres électeurs), mais il a eu la prudence d'aller voter et de mettre une enveloppe dans l'urne. Est-ce que dedans il y avait un petit papier Nicolas Sarkozy, ou merde à Vauban ou je ne sais quoi d'autre, personne ne le saura jamais. Tandis que Cécilia, y'a pas sa signature sur le registre donc c'est sûr qu'elle n'a pas voté.
Mais bon, l'événement, c'est moins l'information que la censure de l'information. On murmure à très haute voix que cette censure proviendrait par des voies plus ou moins directes de Nicolas lui-même, ou en tout cas du parrain de son fiston, Arnaud Lagardère, patron de Hachette Filipacchi, propriétaire du Journal du Dimanche, et qui s'est fait une réputation de patron de presse de choc il y a deux ans en virant Alain Genestar de la direction de Paris Match (une autre de ses publications) parce qu'il avait publié des photos de la-dite Cécilia en charmante compagnie (après, il faut le dire, avoir publié avec l'accord, et même plus, du couple désormais présidentiel, de nombreuses photos de la famille idéale et heureuse qu'ils forment ensemble.)
Les 85 titres possédés par Lagardère (dont 39 diffusés en France) sont répertoriés ici :
En voici quelques uns :
Elle, France Dimanche, Ici Paris, Jeune et Jolie, le Journal du Dimanche, Paris Match, Parents, Pariscope, Photo, Première, Public, Télé 7 Jours, mais aussi l'Écho des Savanes et toute la presse Disney (dont l'indispensable Picsou...)
Je recommande donc à mes lecteurs de lire désormais cette presse en gardant toujours à l'esprit qu'elle est possédée par le parrain du fils du Président de la République. Pas par défiance, non, juste par prudence.
Bon, moi je trouve que c'est pas bien malin, tout de même. Regardez François Hollande, tout laisse supposer qu'il n'a pas voté pour Ségolène (enfin, c'est une supposition qui n'engage que moi et quelques dizaines de milliers d'autres électeurs), mais il a eu la prudence d'aller voter et de mettre une enveloppe dans l'urne. Est-ce que dedans il y avait un petit papier Nicolas Sarkozy, ou merde à Vauban ou je ne sais quoi d'autre, personne ne le saura jamais. Tandis que Cécilia, y'a pas sa signature sur le registre donc c'est sûr qu'elle n'a pas voté.
Mais bon, l'événement, c'est moins l'information que la censure de l'information. On murmure à très haute voix que cette censure proviendrait par des voies plus ou moins directes de Nicolas lui-même, ou en tout cas du parrain de son fiston, Arnaud Lagardère, patron de Hachette Filipacchi, propriétaire du Journal du Dimanche, et qui s'est fait une réputation de patron de presse de choc il y a deux ans en virant Alain Genestar de la direction de Paris Match (une autre de ses publications) parce qu'il avait publié des photos de la-dite Cécilia en charmante compagnie (après, il faut le dire, avoir publié avec l'accord, et même plus, du couple désormais présidentiel, de nombreuses photos de la famille idéale et heureuse qu'ils forment ensemble.)
Les 85 titres possédés par Lagardère (dont 39 diffusés en France) sont répertoriés ici :
En voici quelques uns :
Elle, France Dimanche, Ici Paris, Jeune et Jolie, le Journal du Dimanche, Paris Match, Parents, Pariscope, Photo, Première, Public, Télé 7 Jours, mais aussi l'Écho des Savanes et toute la presse Disney (dont l'indispensable Picsou...)
Je recommande donc à mes lecteurs de lire désormais cette presse en gardant toujours à l'esprit qu'elle est possédée par le parrain du fils du Président de la République. Pas par défiance, non, juste par prudence.
samedi 12 mai 2007
Champaigne pour tout le monde !
Y'a pas que la politique dans la vie, je l'ai déjà dit. Y'a aussi, par exemple, actuellement au Musée des Beaux-Arts de Lille, une magnifique rétrospective Philippe de Champaigne.
Peintre émérite de l'époque des 3 mousquetaires, Champaigne a peint nombre de tableaux pieux et d'église comme cette annonciation, dont on conviendra que c'est un peu difficile à accrocher dans son salon.
Mais il a surtout peint des portraits d'une incroyable beauté, d'une précision quasi photographique, et d'une densité humaine fascinante.
Peintre émérite de l'époque des 3 mousquetaires, Champaigne a peint nombre de tableaux pieux et d'église comme cette annonciation, dont on conviendra que c'est un peu difficile à accrocher dans son salon.
Mais il a surtout peint des portraits d'une incroyable beauté, d'une précision quasi photographique, et d'une densité humaine fascinante.
***
Je pense moins au triple portrait de Richelieu (ci-contre) qui est malgré tout une belle prouesse, qu'à ses portraits de Port-Royal. En les regardant, j'ai pensé à Richard Avedon [1923-2004] dont il m'est malheureusement impossible de vous montrer un portrait, l'homme était très chatouilleux sur ses droits d'auteur... Il ne traîne pas beaucoup d'images de lui sur Internet (allez tout de même voir son site : vous y trouverez quelques images intéressantes... mais pas la fabuleuse série de portraits qu'il a fait de son père vers 1974.)
Vous trouverez également quelques beaux portraits à cet endroit.
***
Regardez des portraits comme celui de Saint-Cyran (ci-contre) ou d'un échevin de Paris : tout est concentré sur l'essentiel, sur l'homme, et aucun détail ne vient nous en distraire.
C'est fort, très fort, et si vous habitez à moins de 200 Km de Lille, ça vaut vraiment le coup de faire le déplacement. L'esposition comporte une centaine de tableaux, et, en partant, si vous n'êtes pas rassasiés, vous passerez dire bonjour à Courbet (L'après-dîner à Ornans), Chardin (le Gobelet d'argent), Goya (les Jeunes et les Vieilles) et j'en passe...
mercredi 9 mai 2007
Nicolas et Vincent sont dans un bateau
Nicolas, sitôt élu, a dû se remettre de ses émotions : soirée au Fouquet’s, nuit dans une suite à 1500 euros (je ne sais pas si le petit déjeuner est compris), puis quelques jours de repos bien mérité sur le yatch de son pote Bolloré (avec acheminement par le jet privé du même.)
Et la gauche pousse des hauts cris, que c’est pas bien, que c’est pas beau, que désormais, Nicolas ne pourra plus rien refuser à Vincent.Vraiment ! C’est faire bien peu de cas de l’indépendance d’esprit de notre bon Président. Et je suis bien certain que le jour où Vincent Bolloré lui demandera un petit service, il saura dire non.
Enfin, naturellement, comme nous savons que Nicolas est un homme courtois, il ne dira pas «non.» Il dira plutôt « Vincent, je ne pense pas que ce sera possible » ; mais en y mettant les formes, bien entendu. Comment, mais tout simplement en utilisant une formule courtoise et responsable, comme « Vincent, je vais étudier la question, mais… » (et tout sera dans les points de suspension, car il est habile, le Nicolas.) Oh, bien sûr, s’il voit l’œil de son pote se ternir, il s’en voudra de lui avoir fait de la peine, et, en homme bien élevé (en fait, c’est un tenre qui s’ignore, le petit Nicolas), il ajoutera une petite phrase apaisante du genre « attend, attend, je n’ai pas dit que je ne voulais pas, Vincent », et là, le Vincent aura l’œil qui se redresse comme un chien qu’on flatte au collier (il a failli être comédien, Vincent, quand il était jeune, mais le régime des intermittents, ça ne le bottait pas trop), et Nicolas, grand cœur lui dira “ bon, d’accord ! "
C’est qu’on ne lui fait pas faire ce qu’il ne veut pas faire, Nicolas, mais ça ne doit pas empêcher de rester courtois.
(Et puis zut, quoi ! C'est pas sa faute, à Nicolas, si Vincent n'est pas patron du camping du Perroquet à Bray-Dunes.)
lundi 7 mai 2007
Bel envol d'oie sauvage
Comme il n'y a pas que la politique dans la vie, je vous offre ce bel envol d'une oie sauvage, photographiée il y a quelques semaines dans la réserve ornithologique du Marquenterre. Un lieu magique où l'on oublie tout pendant 3 heures, et où l'on vit au rythme des oies, bien sûr, mais aussi des cigognes, des goélands, des spatules, j'en passe, mais je reviendrai un jour sur ce beau sujet.
Mais qu'est-ce qu'il dit, là, l'autre ? !
Les premiers mots de Nicolas Kärcher, place de la Concorde, hier soir, après l'annonce de son élection :
"Je ne vous trahirai pas..."
Ben ça, alors, personnellement, j'y avais même pas pensé ! Nicolas trahir quelqu'un ? Allons, mais où va-t-il chercher ça ?dimanche 6 mai 2007
Et voilà, on en a pris pour 5 ans !
Nicolas Thatcher, Euh, pardon, Kärcher, vient donc d'être élu Président de la République.
Avec une confortable majorité, nous disent les radios belges (les françaises, à l'heure qu'il est n'ayant que le droit de la fermer, vu qu'à Paris on vote encore.)
Nous le suivrons donc pendant ce lustre, le Sarko.
Mais dès ce soir, nous lui chantons :
Tout ça n'empêche pas Nicolas, qu'la Commune n'est pas morte !
Nous le suivrons donc pendant ce lustre, le Sarko.
Mais dès ce soir, nous lui chantons :
Tout ça n'empêche pas Nicolas, qu'la Commune n'est pas morte !
samedi 5 mai 2007
C'est la faute à Voltaire
En fait, ce n'est pas tout à fait exact, ma mère a accouché dans une clinique de Neuilly-sur-Seine, ce qui, par les temps qui courent, fait assez, comment dire, connoté !
Mais voilà, disons-le tout net, Neuilly n'est pas Nanterre (ci-dessus, la maison de mon enfance ; elle est depuis devenue une permanence du Secours populaire), tant s'en faut. Et la maison de mon enfance ne ressemble guère à un duplex cossu de l'île de la Grande Jatte.
Mais voilà, disons-le tout net, Neuilly n'est pas Nanterre (ci-dessus, la maison de mon enfance ; elle est depuis devenue une permanence du Secours populaire), tant s'en faut. Et la maison de mon enfance ne ressemble guère à un duplex cossu de l'île de la Grande Jatte.
vendredi 4 mai 2007
Boulevard du temps qui passe
Je n'irai pas jusqu'à prétendre que c'est LE blog qui nous manquait... Mais enfin je ne suis pas peu fier d'avoir enfin réussi à créer ce petit aide-mémoire (je sais : tant qu'on sait dire "Alzheimer", rien n'est désespéré, mais quand même, passé un certain âge, les neurones fatiguent...)
Sur ce Boulevard du temps qui passe (merci à Monsieur Brassens), je noterai, peut-être, quelques faits ou idées à ne pas oublier. Peut-être.
Photo : le Boulevard de la Seine, à Nanterre
Photo : le Boulevard de la Seine, à Nanterre
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