mardi 31 décembre 2013

Vœux latins

Après mon bref aperçu de l'efficacité latine, je vous soumets, en guise de vœux, ce bref extrait de la lettre de Sénèque à Paulinius Sur la brièveté de la vie.

"La vie, si tu sais en user, est longue. Hélas ! l'un est tenu par une avarice insatiable ; un autre par une application forcenée à des travaux d'une insigne inutilité ; (...) celui-ci est harassé par une ambition constamment à l'affût des jugements d'autrui (...), il y en a que le culte ingrat de leurs supérieurs consume dans une servitude volontaire ; (...)la plupart ne se réglant sur rien de consistant, une légèreté vagabonde, volage et mécontente d'elle-même les relance indéfiniment vers de nouveaux projets ; (...) si bien que je ne doute pas que le plus grand des poètes, en une manière d'oracle, ait dit vrai : "Mince est la part de vie que nous vivons." Quant à tout l'intervalle restant, au fond il n'est pas vie, mais seulement temps."

Alors, à tous (et en particulier à ma fille qui m'a permis de découvrir ce très beau texte !), je souhaite pour 2014, de réduire leur intervalle de temps pour augmenter celui de vie.

Cette citation est extraite de "Sur la brièveté de la vie" de Sénèque, traduction Xavier Bordes, éditions Mille-et-une-nuits (N°18) ; le plus grand des poètes dont parle Sénèque est naturellement Virgile. 
Je vous recommande naturellement sa lecture intégrale !

jeudi 12 décembre 2013

Efficacité latine

J'ai déjà noté (ici et , par exemple), le sens de la formule des américains.
À bien y réfléchir, nos ancêtres les Romains n'étaient pas mal non plus. Ils étaient capables, en 3 maximes et 6 mots de vous en donner autant qu'un directeur de conscience nourri aux Sermons de Bossuet.

Horace
Horace, poète romain (-65, -8 Avant JC), à qui l'on doit le célébrissime "Carpe diem"
Jugez plutôt :

Définir les conditions d'exercice de la vie,
pour commencer :
                                                                  Memento mori

Définir les moyens à mettre en œuvre,
ensuite :                                                    Carpe diem

Et, enfin, un petit avertissement d'avoir,
tout de même à rester prudent :
                                                                  Cave canem


Pas mal, non ?

mercredi 11 décembre 2013

Récréation statistique et littéraire

Je m'étais amusé, il y a un moment, à commencer à lister sur Babelio, les livres que j'ai lus. Je me suis arrêté à 198, l'opération étant, réflexion faite, assez dénuée d'intérêt...
Finalement, retombant par hasard sur cette base un peu patchwork, j'en extrais 2 petites listes : celles des livres que j'ai lus (et indiqués dans ma base, bien sûr) qui ont totalisé plus de 5000 lecteurs, et celle des livres qui en ont totalisé 10 au maximum.

Les plus de 5000 :

Le petit Prince (13365)
Le Parfum (11870)
L'étranger (11739)
Ensemble, c'est tout (9118)
1984 (8805)
Millenium 1 (8648)
L'écume des jours (8491)
Madame Bovary (8218)
Millenium 2 (6456)
Des souris et des hommes (6434)
Le Cerlce littéraire des amateurs d'épluchures de patates (6023)
Les hauts de Hurlevent (5926)
Orgueil et préjugés (5693)
Le père Goriot (5296)

[Mais si, j'ai lu le Voyage au bout de la nuit (4499), Les Trois mousquetaires (2929, une honte), et même La Ballade de l'impossible (1000 tout rond) ; en revanche, je n'ai pas lu Millenium 3, ce qui explique sans doute son absence de mon TOP 14]

Finalement, l'intérêt de cette liste est d'anticiper ce que seront, dans 150 ans, les classiques du début du XXI° siècle, non ?!

Les 10 ou moins (alors là, je suis pas content du tout !) :

La forteresse de Mesa Selimovic (6) : c'est une honte !
Les Lettres de Pline de Jeune (8) : vous avez tort, c'est un vrai petit chef d'œuvre.
Mon père de terroriste de Lakhdar Belaïd (4) : un témoignage intéressant sur la guerre d'Algérie telle qu'elle se passait dans les mines du Pas de Calais.
Plouk Town de Ian Monk (3) : si vous ne le lisez pas, allez au moins l'écouter quand il fait des lectures publiques, bordel !
Méli-Vélo, abécédaire amoureux du vélo de Paul Fournel (8) : du Paul Fournel
Le carnaval de Denise de Didier Lesaffre (8) : un excellent poulpe à recommander
En pleine tempête de Sebastian Junger (10) : Ah, non ! Ne me dites pas "oui, mais j'ai vu le film !"
Les soliloques du pauvre de Jehan Rictus (7) : Allez, je vous concède que ça date un peu...
Le droit de la soif de Franck Huyler (4) : Heu... oui, ben, bon, tout le monde peut se tromper.
Le Traité des devoirs de Cicéron (2) : Un style inoubliable. Cet homme était une vraie machine à créer des citations. Vaut le détour. Vraiment.

Bonnes lectures !

samedi 7 décembre 2013

Plus de temps à perdre !

"Madame, Madame, c'est l'heure de se lever si vous ne voulez pas risquer de rater l'expo Vallotton au Grand-Palais !"

Je ne plaisante pas, le 20 janvier, il sera trop tard, et je me suis laissé dire que la foule augmente de jour en jour. Et pour une fois, elle n'a pas tort. Cette exposition est un régal de beauté plastique, d'expression, de couleur, d'humour, de méchanceté... On y voit un nombre impressionnant de bois gravés magnifiques, et je ne sais combien de toiles qui sont autant de coups de semonces à notre confort petit bourgeois.

Photo : La Malade, huile sur toile 74 x 100 cm, 1892

samedi 30 novembre 2013

Triste manif...

Une manif passe en bas de chez moi. Ce n'est pas banal, compte-tenu de ma situation géographique.
Une manif pas très nombreuse, quelques dizaines de personnes, "pour l'égalité".
Une manif aux couleurs assez marquées de rouge (drapeaux CGT, JC) et de Palestine, dont un grand drapeau est déplié.
Une banderole, parmi d'autres : "nous sommes tous arabes, noirs, rroms". Et juifs ? Pas juifs ? Peut-être le petit panonceau porté par quelques manifestants me donne la solution : "moi aussi je boycotte Israël". Pas sûr que ça fasse vraiment avancer les choses, camarade.
Quelques rangs plus loin, une grand pancarte : "Le hijab, parce que je le veux bien." Courageuse affirmation d'un sens très personnel de l'égalité... enfin, si la-dite pancarte n'avait pas été portée par un homme, ç'aurait (peut-être) été plus convaincant !
Tout ça nous conduit sûrement vers un monde meilleur...

jeudi 21 novembre 2013

Je me suis découvert un point commun avec Martine Aubry !

Non, sans blague, et toute question d'appartenance politique à part, je ne pensais pas vraiment avoir d'atomes crochus avec Madame Aubry.
Et voilà qu'en feuilletant un document de présentation de la belle expo du Tri postal "Happy birthday galerie Perrotin", je découvre qu'elle flashe sur JR.
Et figurez-vous que moi aussi.
Mais, bon, la comparaison s'arrête-là : Martine Aubry le connaît depuis longtemps, et moi je le découvre à l'occasion de cette expo.
JR, ça donne quelque chose comme ça :

C'est quoi ? Juste un immense portrait de femme collé sur un immense escalier dans une favela de Rio de Janeiro.
Le bougre en colle partout, avec la complicité des habitant(e)s. C'est grandiose ! Allez-y voir, c'est jusqu'au 12 janvier (et il y a deux ou trois autres trucs pas mal sur les 3 niveaux du Tri po...)

mardi 19 novembre 2013

L'image manquante.. à ne pas manquer !

Alerte ! Alerte ! Dimanche 24 novembre dans la nuit (sur le coup de 00 h 25), Arte rediffuse l'Image manquante de Rithy Panh.


Alors, au choix : vous ne vous couchez pas, ou vous branchez votre magnétoscope, ou encore vous attendez le replay du lendemain, à défaut, vous assistez à la séance de rattrapage du 6 décembre à 8 h 55, mais quelle que soit la formule choisie, VOUS NE RATEZ PAS L'IMAGE MANQUANTE;
Et en plus, vous faites passer à votre entourage, non mais !

mercredi 30 octobre 2013

L'art d'être grand-père


-       Allez, je t’emmène au cinéma !
-       Oui, super !  qu’est-ce qu’on va voir ?
-       La Belle et la Bête, un très beau film, tu verras.. ;
-       Heu, oui, mais tu sais, j’ai vu la bande annonce et je trouve que ça fait un petit peu peur…
-       Ah… Eh bien, regardons s’il y a autre chose à voir…
-       Oui, regarde, Turbo !

Eh bien allons-y pour Turbo…

Une heure trente plus tard, je dois bien reconnaître qu’être grand-père impose de savoir faire des sacrifices. Parce que, pour tout vous dire, Turbo, c’est pas un cadeau !

Turbo, c’est un escargot qui n’a qu’un rêve : gagner les 500 Miles d’Indianapolis, la course automobile la plus rapide du monde.
Mais Turbo, c’est surtout un escargot américain. Qui sait très bien que quand on veut on peut (in english : « Yes, we can ! » je crois.)
C’est un charmant escargot américain, né avant la crise des subprimes, si j’en crois la propretéet le confort tranquille du petit pavillon de banlieue bien entretenu dans le jardin duquel il vit.

Bon, mais comment faire un film d’une heure trente avec un escargot qui court vite ? Avec un escargot français, je ne sais pas, mais avec un escargot américain, vous compliquez un peu les choses en lui trouvant un allié haut en couleur et qu’au premier abord, le spectateur lambda pourrait prendre pour un méchant ou un loser. Un pauvre, par exemple. Allez, pire : un immigré pauvre. Attention, pas un comme ceux de par chez nous qui vivent d’aide sociale et d’assistanat ! Un bon gros immigré mexicain-américain qui travaille comme une bête pour gagner sa liberté en vendant des tacos dans une camionnette pourrie (ce qui serait impossible en France : la direction de la concurrence lui ferait fermer boutique aussitôt pour cause de santé publique, l’empêchant ainsi de s’assumer et de prendre sa vie en main) et qui a le rêve américain à cœur : oui, un immigré pauvre qui ne rêve que d’une chose, faire fortune, et pas juste escroquer le RSA. Et : oui, il peut puisqu’il le veut ! (in english : « Just do it ! », je crois.)

Et voilà le travail : un escargot américain et un immigré pauvre américain qui ont compris qu’un rêve n’est jamais trop grand ni un escargot trop lent partent à l’assaut d’Indianapolis. Au passage l’escargot se gavera d’une boisson énergisante indispensable à son efficacité, mais manifestement DreamWorks n’a pas réussi à tomber d’accord avec Red Bull parce qu’ils lui ont trouvé un autre nom, et franchement, c’est un peu dommage !

En fait, il ne manque qu’une chose à ce film, mais ça manque cruellement : Dieu !  Pas une seule référence, pas une allusion qui pourrait nous rassurer sur le fait qu’immigré et escargot croient bien en Dieu (en dollar américain : « In God we trust », je crois.) Du coup, je suis sorti un peu mal à l’aise de la séance. Les valeurs se perdent, même chez DreamWorks.

jeudi 12 septembre 2013

Jean Véronis

Jean Véronis est mort.
Son blog est le premier que j'avais souhaité partager (colonne de droite, en bas) à la création de mon blog.
C'était toujours un plaisir de lire ses notes intelligentes et souvent drôles. C'était une fête de décortiquer avec lui les discours du monde politique.
Son intelligence va nous manquer.

jeudi 16 mai 2013

Remerciements tardifs...

Hier, j'ai revu Lola de Jacques Demy.
Un chef d'œuvre au découpage réglé comme une horloge ("quelle heure est-il ?"), avec des images impeccables de Raoul Coutard et une chorégraphie sans danse (la faute au producteur… qu'il faut peut-être finalement remercier) millimétrée.

Pendant tout le film, j'ai eu une pensée plus qu'émue pour l'animateur du ciné-club de mon adolescence. C'était au milieu des années '60, dans le cadre de la maison paroissiale du Bon Conseil, dans le 7e arrondissement de Paris. Là, devant un public de jeunes gens plutôt bien élevés, conservateurs et à peu près incultes, un fou de cinéma (il me semble que c'était un journaliste de Télérama…) nous montrait juste ce qu'il y avait de mieux  : Lola, dont j'avais tout oublié jusqu'à hier, sauf que c'était un film magnifique, mais aussi, dans le désordre, Douglas Sirk (Écrit sur du vent), Kurosawa (Rashōmon), Misoghushi (Les contes de la lune vague après la pluie), Agnès Varda et son Cléo de 5 à 7, Buñuel (La mort en ce jardin), pour ceux qui me reviennent très spontanément à l'esprit. Il nous donnait à voir du cinéma presque contemporain, exigeant, et je ne crois pas qu'on pouvait rêver meilleure initiation au 7e art.

En revoyant Lola, je repense donc à cet "éducateur-cinéphile". Je ne me rendais pas compte, à 16 ans, de ce qu'il m'apportait et je ne l'ai jamais remercié. C'est aujourd'hui chose faite. Un peu tardivement.

Le site officiel Varda-Demy, c'est ici : cine-tamaris

jeudi 2 mai 2013

Chaource


Outre un très bon fromage, la ville de Chaource possède une église qui vaut le détour. On y trouve en particulier, dans une petite crypte juste éclairée par de petites ouvertures dans les murs, une remarquable mise au tombeau en pierre polychrome du début XVI°

dimanche 21 avril 2013

Algérie et Maroc : une belle série de photos anciennes

Je viens de mettre en ligne une petite série de photos colorisées du début du XX° siècle sur l'Algérie et le Maroc.
Ça vaut le détour !

Via Flickr :
Diapositive sur verre, format 8,5 x 10 cm. Image colorisée à la main. Ca 1900.

vendredi 19 avril 2013

Traits de génies

Vous avez jusqu'au 22 juillet pour courir au Palais des Beaux-Arts de Lille voir, à l'occasion de l'exposition Traits de Génies, une partie significative de la donation Wicar (1300 dessins : Dürer, Botticelli, Michel-Ange, Raphaël, Poussin et quelques autres) et la façon dont Ernest Pignon-Ernest joue avec. L'artiste, dont il faut voir par ailleurs l'installation Extases à l'Hospice Comtesse, a été invité par le Palais des Beaux-Arts à confronter sa vision et sa pratique du dessin à celle des maîtres anciens.
                 Rarement exposés, les chefs-d'œuvres de la Collection Wicar attirent les dessinateurs                         Photo ©le chaland qui passe


Parfaitement réussi et passionnant !
Pigon-Ernest est un des meilleurs dessinateurs contemporains. Il retravaille ses modèles en très grands formats (des formats que ne connaissaient pas les dessinateurs et peintres des XIV°-XVIII° siècles), nous laisse percevoir la maturation du geste en accrochant les croquis préparatoires grâce auxquels on comprend comment naissent les formes et le mouvement.

Cet hommage aux maîtres est également une magnifique leçon d'élégance.
Merci l'artiste.
Pignon-Ernest présente aussi plusieurs des dessins qu'il a exposés dans les rues de Naples et d'ailleurs... et qu'on ne voit généralement qu'en photo ! 
Et pour conclure, sachez qu'Ernest Pignon-Ernest sera présent les 22 et 29 mai en fin d'après-midi (voir les détails sur le site du Palais des Beaux-Arts.)

NB : les dessins étant particulièrement fragiles et sensibles à la lumière, il est probable qu'ils ne ressortiront pas avant un bon nombre d'années... Ne les ratez pas.

jeudi 11 avril 2013

Extases à Lille

Ne ratez pas l'exceptionnelle exposition "Extases" à l'Hospice Comtesse (jusqu'au 30 juin 2013) !

Essayez d'y passer à un moment de fréquentation modeste... la chapelle dans laquelle sont exposés les dessins d'Ernest Pigon-Ernest n'est accessible que par 20 personnes à la fois ! J'ai eu le privilège de passer une vingtaine de minutes seul devant ces 7 grands dessins, avec une guide peu avare d'explications et complètement conquise par le travail d'Ernest Pignon-Ernest (et par la personnalité de l'artiste qu'elle a eu la chance de rencontrer.)
Pas besoin d'être mystique pour apprécier (d'ailleurs, l'artiste ne l'est pas particulièrement à ma connaissance.)
On ne peut pas parler de cette expo sans citer Bernice Coppieters, la danseuse qui mis son expérience du corps au service du dessinateur.

Vous pourrez compléter par l'expo "Traits de génie" au Palais des Beaux-Arts. Je n'ai pas encore vu, mais bon, avec les variantes  des dessins d'E. P-E., Dürer, Botticcelli, Vinci et je ne sais plus qui d'autre au programme, il y a peu de chances de se tromper...

Le site de Pignon-Ernest, c'est ici.

lundi 25 mars 2013

Sports aériens !

Sports aériens by Le chaland qui passe
 Le chaland qui passe on Flickr.
Je suis tombé sous le charme de cette photo, retrouvée dans mes caisses de plaques photographiques. Ça date des années '30.

Scan d'un négatif sur verre format 9 x 12 cm. S.L., S.D. (Sans doute ca 1930)

dimanche 24 mars 2013

De quoi François est-il le nom ?


Ma fréquentation des lieux de culte étant assez limitée, chaque expérience nouvelle est véritablement source d’enrichissement pour ma réflexion.
L'élection du nouveau pape a été pour moi l'occasion de retrouver avec émotion cette admirable « Prière de Saint François d’Assise », ma prière fétiche quand j’étais enfant,  imprimée en lettres gothiques enluminées au-dessus de mon lit.
St François d'Assise par Carrache

On y trouve en particulier ceci, que ne renierait aucun Ayatollah aujourd’hui :
« Là où il y a l’erreur, que je mette la vérité.
Là où il y a le doute, que je mette la foi. »
Vaste programme mon Révérend. De quoi lever une Croisade efficace et prospère. Mais, personnellement, je préfèrerais pouvoir continuer à douter, me tromper et cultiver mes incertitudes, si ça ne vous ennuie pas.
Mais au fait, comment mettre partout la foi et la vérité ? En conclusion de sa prière, le bon Saint nous donne une piste dont chacun fera ce qu’il pense devoir faire :
« C’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie ». 
Alors, on ne va tout de même pas s’affoler pour un malheureux petit trépas de rien du tout ! Kamikazes de toutes obédiences, unissez-vous ; infidèles de tous les pays, prenez garde à vous !

jeudi 21 février 2013

Première nécessité

Quand on entre dans l'univers feutré d'une boutique Nespresso®, on n'y achète pas du café, mais une expérience gustative et sensorielle. Quelque chose d'inouï, qui va bien au-delà de l'absorbtion d'un breuvage chaud ! La preuve : qui accepterait d'acheter son café à 70 ou 75 € le kilo ? Personne, bien entendu. Donc quand on achète quelque chose à 70 € le kilo dans une boutique Nespresso®, ce ne peut pas être du café, mais plutôt du bien être et une sensation que les mots ordinaires peinent à décrire. C'est que l'homme ne vit pas seulement de pain, voyez-vous. Il a aussi besoin de roses (qui en l'occurence, ont une assez forte odeur d'arabica)...
Chez Nespresso®, on ne vous donne pas le ticket de caisse,
on vous présente l'addition...


... Et comme l'homme ne vit pas seulement de pain, l'État a bien compris que l'expérience sensorielle et gustative proposée par Nespresso® faisait partie des besoins élémentaires de première nécessité.
Et ce qu'on achète chez Nespresso® est donc, bien heureusement, taxé à 5,5%. Ouf !

mercredi 20 février 2013

La petite reine fait des siennes...

Photo non datée (1900-1920 ?), sans doute prise en Haute-Vienne (supposition en lien avec d'autres photos du même lot.)

vendredi 15 février 2013

Fenêtres sur Lausanne

Si vous cherchez une bonne raison de passer un jour ou l'autre par Lausanne, en voici 2 !
La première se situe à la Fondation de L'Hermitage, où est accrochée une très belle exposition sur la fenêtre dans la peinture de la Renaissance à aujourd'hui (jusqu'au 20 mai 2013.) Les photos y étant malheureusement interdites, je me suis juste autorisé une fenêtre à ma façon, qui ne montre rien d'autre que le paysage enneigé de ces derniers jours...
À travers les fenêtres de la Fondation de L'Hermitage, Lausanne

La deuxième se trouve au Musée de l'Élysée, merveilleux "Musée pour la photographie".
On y trouve en particulier une remarquable rétrospective du travail de Gilles Caron, photojournaliste de la deuxième partie des années 60 (jusqu'au 12 mai 2013.) Comme il est également naturellement interdit de faire des photos à l'intérieur, je me suis juste permis (de l'extérieur) ce clin d'œil à l'expo "Fenêtres"...

À travers une fenêtre du Musée de l'Élysée, Lausanne

samedi 26 janvier 2013

Mot-dièse, y'a comme un bémol !

Les Immortels, qui ont bien du mal à remplacer ceux d'entre eux qui viennent de s'apercevoir qu'ils ne l'étaient pas, s'occupent à leur mission première : la défense de la langue française.
Leur dernière trouvaille, le "mot-dièse" a fait couler pas mal d'encre, et m'a engagé dans un débat sur Twitter. Etant novice en la matière, je ne me suis pas tout de suite rendu compte qu'exposeer un argument en 140 caractères pouvait être un peu difficile :)

Or donc, je développe un tout petit peu :

1) le dièse (cf. le Tlfi) est un "signe musical placé à la clef ou devant une note pour indiquer qu'il faut hausser d'un demi-ton une note ou l'ensemble des notes d'un morceau."
Ce signe est typographiquement représenté par 2 tirets parallèles verticaux croisés de 2 tirés obliques plus gras (la différence de graisse entre les 2 jeux de tirets relevant de l'art du fondeur.)
Ça donne en gros ceci :



Qui, une fois retaillé, donne le bécarre (qui justement, annule le dièse) :

Ce signe est représenté de façon constante avec cette structure sur toutes les partitions que j'ai pu voir, et dans les catalogues des fondeurs (cf. par exemple la P22 Music vendue par Fontshop.)

Sur Twitter, un honorable correspondant m'explique que oui, mais "l'esperluette s'écrit de multiples façons mais ne change pas de nom pour autant".
C'est que l'esperluette ne s'écrit justement pas de multiples façons ; enfin, pas tant que ça. Et en particulier, elle ne s'écrit pas en inversant le glyphe.
De même la lettre s peut s'écrire avec des boucles égales (comme dans la typo utilisée ici) ou inégales ; mais dans ce cas, la boucle la plus grande sera toujours celle du bas.  Et le ventre de la boucle du haut sera toujours à gauche.

2) Mais alors, ce "croisillon" que des immortels peu mélomanes ont confondu avec le dièse, qu'est-ce ?
                                                     #
Pour tout dire, je n'en sais rien. Wikipédia dit qu'il s'agit d'un signe créé par les informaticiens américains, on n'est pas obligé de les croire.
Ce que l'on est obligé de croire, en revanche, c'est que dièse, en américain ou en anglais, ne se traduit pas par "hash", mais par "sharp" ; si un mot est un mot, alors un "hashtag" n'est pas un "sharptag".
En outre, le glyphe du croisillon est inversé par rapport à celui du dièse (ce sont les horizontales qui sont parallèles) et sans différence de graisse.
"Quelles sont vos indiscutalbes références, me demande en substance mon honorable correspondant ?" Et moi de lui répondre : "mon clavier, et le vôtre, et celui de tous les utilisateurs de clavier du monde !" En l'espèce, l'usage fait foi.

3) Enfin, on peut se demander ce qui est passé par la tête de nos mortels Immortels quand ils ont décidé de donner au signe typographique... le sens du mot qui le suit !
Car s'il y a un "mot-dièse", ce n'est certes pas "#", mais le mot qui suit.
Il y a très longtemps, quand les Immortels (Paix à leurs âmes s'il arrivait qu'ils ne le fûssent pas !) ne savaient pas que l'informatique existait alors que quelques uns d'entre nous ne pouvaient tout simplement déjà plus travailler sans elle, on utilisait assez couramment le mot "balise" pour désigner un glyphe annonçant le caractère spécifique de ce qui allait suivre.
Mesdames & Messieurs les Immortel(le)s, un "hashtag", c'est juste et simplement, en français, une "balise de mot-clé" ou plus simplement, le contexte permettant de lever toute ambiguïté, une "balise."

Pour conclure, j'invite mon honorable correspondant à me montrer par exemple :
Une partition avec un ou plusieurs croisillons à la clé,
Une ligne de code avec un ou plusieurs dièses...

À ce prix-là je pourrai admettre qu'un dièse est un croisillon, qu'un b est un bémol, que tout est dans tout et que l'inverse est également vrai, et que les Immortels le sont vraiment !

vendredi 25 janvier 2013

Hopper : la lumière et le temps suspendu...





Il y a chez Hopper une quasi constante : une lumière tellement présente (et parfois tellement éblouissante qu'aucun livre, jamais, ne rendra justice au peintre), tout en contraste, et la description d'un moment qui ne saurait durer.
La plupart des peintres, me semble-t-il, montrent un instant d'éternité : portrait fait pour témoigner du caractère du modèle, scène "finie", saisie dans son ensemble (ou dans laquelle figurent tous les éléments pour comprendre).
Chez Hopper, de nombreux tableaux (presque tous, en fait) sont au contraire en déséquilibre narratif : le spectateur sait que la scène présentée ne saurait rester en l'état très longtemps.
Sans doute est-ce la grande force de Hopper que ne nous laisser insatisfaits, inquiets de ce qui va se passer maintenant. De nous mettre en quelque sorte devant le fait inaccompli.

(Photo Le Chaland qui passe)

mardi 22 janvier 2013

Pour les amateurs de sports aéronautiques...

Dirigeable by Le chaland qui passe
Dirigeable, a photo by Le chaland qui passe on Flickr.
Je croyais qu'il était interdit de survoler Paris à moins de 30 000 pieds !

(D'autres trouvailles dans ma galerie de photos anciennes, par le lien en haut à droite de cette page.)

mercredi 16 janvier 2013

Calais, gare maritime

Calais170w by Le chaland qui passe
Calais170w, a photo by Le chaland qui passe on Flickr.

Sur les murs de la gare, une pub : "France, the home(?) of PERRIER the perfect bubble water."
Scan d'un négatif sur verre 9 x 12 cm, circa 1930.