mercredi 25 juillet 2007

Le vélo, c'est l'Amérique !

Je m’explique : quoi qu’on en dise, le vélo fait des progrès. L’exclusion de Vinokourov pour cause de transfusion homologue montre peut-être que le tour n’est pas « propre », mais elle montre surtout que les tricheurs confondus sont sévèrement punis !
C’est comme en Amérique, au fond : la démocratie américaine a tendance à puer de la gueule par moments, elle agace, elle irrite, elle énerve, mais au moins, là-bas, quand on est pris, on est pris. Que l’on soit député, sénateur ou président n’y change rien. Eh bien, le vélo, désormais, c’est pareil : après une longue période où l’on aurait pu dire « le vélo, c’est la France » (le pays où quand on est pris, on n’est quand même pas pris), ce sport atteint sans doute l’âge de raison, celui où les méchants ont une bonne chance non seulement d’être pris la main dans la poche de sang congelé, mais aussi sévèrement sanctionnés, et c’est tant mieux.
Il y a seulement quelques années, on aurait entendu : « Rasmussen est propre, regardez, il n’a subi aucun contrôle positif » ; aujourd’hui, tout le monde se dit : « bon, c’est quoi son truc, à Rasmussen ? L’autotransfusion ? », car le fait qu’il ne marche pas à l’eau claire ne semble faire de doute pour personne… On a même le sentiment que les experts du contrôle anti-dopage sont lancés dans un long contre la montre pour essayer de le coiffer au poteau, juste avant l’arrivée sur les Champs Elysées… Et, franchement, on leur dit bonne chance !

Pour terminer, une idée simple pour faire avancer le schmilblick anti-dopage : supprimer chaque jour environ deux heures de retransmission télé du Tour. Ça permettra aux coureurs, pendant ce temps-là, de rouler à une rythme humain.

Photo : Jean-Pierre Cardona, fondu du vélo, vend ses petites figurines sur son site. C’est rigolo, non ?

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