Dans son discours du 1er mars, F. Fillon nous
explique que la réaction de la Justice (son « assassinat » dit-il
avec le sens de la nuance qu’on commence à lui connaître) est « disproportionnée ».
Un « déchaînement disproportionné » se lamente-t-il.
Mais disproportionné par rapport à quoi, François Fillon ne
nous le dit pas !
Or, pour parler de proportion, il faut au minimum 2
termes qui soient en rapport l’un avec l’autre. Être disproportionné, nous dit le Larousse, c'est "ne pas être en rapport de convenance, de correspondance, d'importance, de grandeur avec quelque chose..."
Après s’être excusé de n’avoir rien fait d’illégal, après
avoir tenté de nous imposer « sa » vérité (voir mon dernier billet), F.
Fillon parle donc de disproportion sans nous indiquer quel est le deuxième terme de son
calcul ou de sa comparaison. Nous en sommes donc réduits à compléter nous-même : « ce
déchaînement disproportionné par rapport aux petits délits de rien du tout que
j’ai commis », ou bien : « ce déchaînement disproportionné par
rapport aux modiques sommes empochées par mon épouse »… Bref, en utilisant
ce terme dans une inéquation dont il ne présente pas le deuxième terme, Fillon
nous confirme implicitement qu'il cache quelque chose et qu’il existe bien une affaire judiciaire le concernant (même si, à ses
yeux, elle ne méritait pas tant d’attention.)
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