jeudi 25 février 2010

The Girl effect

J'ai beaucoup aimé cette vidéo dont je dois la découverte à mon estimé camarade Grégoire du blog Ecolo du jour.

mercredi 24 février 2010

Qui a dit ? (4)

Interpellé par un journaliste qui lui demandait pourquoi il ne s'était pas rendu à la convocation d'un juge d'instruction l'inconnu dont il est question a répondu d'un très joli :

« Vous les journalistes, allez pisser dehors ! »

Amateur de bretelles et de cigares, c'est un homme d'une rare élégance dont Nicolas Sarkozy a dit : «[Il] est l'expression d'un socialisme qui a le sens de l'Etat et qui a le sens du respect des personnes. [Il] a ses convictions, il a toujours respecté ses contradicteurs et il a eu la tolérance d'avoir des amis, dont je suis, en dehors de sa propre famille politique.»

*

Allez, bande de fénéants ! Je vous donne la réponse tout de suite : il s'agit de Michel Charasse, grand ex-socialiste devant l'Éternel, que Nicolas Sarkozy a choisi pour siéger au Conseil constitutionnel. Sans doute en raison du grand respect de la Justice dont il a fait preuve dans le passé et de la qualité rédactionnelle que l'on peut attendre de ses décisions. (Source : Libération du 3 septembre 1999)

lundi 22 février 2010

De l'objectivité en journalisme, ou : l'affaire Ali Soumaré embarrasse la presse !

C'était facile, mais cependant il est assez rare de trouver dans la presse deux approches aussi identiques dans la forme et aussi opposées dans le fond exactement au même moment.























  

(images provenant, dans l'ordre, des sites du Monde et du Figaro, le 22 février vers 14 h. 30)

vendredi 19 février 2010

Le monde nouveau arrive à pas pressés

Quelquefois, ça ne me fait pas rire.
C'était il y a quelques jours, sur les bancs de l'Assemblée nationale, le député Éric Ciotti qui, présentant le Loi Lopsi2 déclarait à son bien-aimé Ministre de l'Intérieur etc. que "la sécurtié est la première de nos libertés". Non, Monsieur le Député, la première des libertés n'est pas la sécurité, c'est la liberté d'aller et de venir.

C'était il y a quelques autres jours, Henri-Claude Cousseau, Directeur de l'École des Beaux-Arts à Paris (un monsieur très honorable au demeurant) qui fait décrocher l'œuvre plutôt rigolotte de l'artiste chinoise Ko Siu Lan (de grands kakémonos noirs portant chacun un mot imprimé en blanc : "travailler", "gagner", "plus", moins") pour manquement au devoir de neutralité. Les mots m'en tombent !

C'était il y a quelques mois l'inénarrable député Éric Raoult qui exigeait de Marie N'Diaye de respecter un devoir de réserve (au prétexte qu'elle venait d'obtenir le Prix Goncourt. Mais comme il faisait référence à une prise de position bien antérieure à cet événement, on est bien obligé de penser que Monsieur le Député estime que tous les écrivains ont un devoir de réserve, qu'ils aient ou non reçu le Prix Goncourt).

On me dira : "mais, il y a bien pire ! Vois ces gardes à vue de gamines de 14 ans !" Sauf que ça, c'est directement de la politique et que ça rentre dans le cadre d'un débat possible. À tel point d'ailleurs qu'on a bien l'impression que la Police, à force de mettre en garde à vue tout le monde et n'importe qui est ent train de scier très courageusement la branche sur laquelle elle assoit ses statistiques et dit-on, ses primes de fin d'année).

Mais que dire quand un responsable politique ou un représentant de l'État fait sans trembler référence à un devoir qui n'existe et ne peut exister que dans son imagination. Quand il fait comme si la sécurité précédait la liberté...

Ces petites phrases orwelliennes sont dramatiquement actuelles. Elles ne relèvent pas du dérapage ou de l'approxiamtion. Elles vont comme un gant au monde dans lequel nous entrons à pas de géants.
Et ça ne me fait pas rire.

 Illustration : Jolie image trouvée sur Wikipedia après avoir entré dans la zone de recherche "sécurité et liberté".