jeudi 23 juin 2011

Les Transphotographiques de Lille


Alors qu'approche l'heure d'une retraite à peu près méritée, la question se pose de façon lancinante : quitter le Nord ou y rester ?
Un jour nous répondons "rester", le lendemain "quitter"...

Ma visite aux Transphotographiques risque fort de faire pencher la balance du côté de "quitter".
En sortant du Tri postal [ci-contre : la cage d'escalier], l'autre jour, je cherchais en vain une bonne raison de rester dans cette région ("Terre d'accueil et de travail" comme le proclamait fièrement, il y a quelques années, un panneau autoroutier du côté de Dourges ; depuis, notre score en matière de chômage a contraint les autorités compétentes à le supprimer).


Deux étages de photos uniformément plombées (à croire qu'il n'y a JAMAIS de soleil par ici), pas un ciel pour rattraper l'autre, pas un sourire pour compenser la pesanteur atmosphérique... Rien que des champs de ruines, des maisons déglinguées, des briques noires et déjointoyées, des villes tristes, des visages abîmés... Même la tentative humoristique d'un gigantesque canard en plastique jaune tombe à l'eau ! Une vraie carricature de "Bienvenue ches les Ch'tis", en encore moins drôle !

(Allez, un mention tout de même aux grands formats de Florence Chevallier [ci-contre] qui, seuls, laissent entrevoir un peu de poésie...)



Mais à vrai dire, cet accrochage montre surtout la pauvreté du regard des photographes de cette génération. Qu'ils s'amusent à photographier de vieux postes de douane ou les rives de l'Escault, ils n'ont manifestement pas compris que n'est pas Raymond Depardon qui veut. L'appareil photo ne fait pas le photographe !

La preuve ? Vous la trouverez en filant jusqu'à l'Hospice Comtesse pour y découvrir une trentaine d'images de Jean-Philippe Charbonnier [ci-contre] prises aux alentours de 1954-55.
Superbes tirages en noir et blanc, superbe regard plein d'humanité du photographe qui parvient à mettre de la lumière jusque dans la photo d'un sac noir séchant sur un fil à linge dans une courrée roubaisienne, qui nous invite sans voyeurisme chez des gens bien ordinaires, des petites gens, des mineurs...
La vie, c'est sûr, n'était pas plus belle dans les années 50 qu'aujourd'ui. Mais alors comment se fait-il que les photos de Charbonnier ne provoquent pas le même rejet que les reportages de la jeune génération ?
Disons qu'il y d'un côté un photographe, de l'autre des photos qui ont parfois un léger intérêt documentaire...

mardi 7 juin 2011

Mandryka reviens ! Ils sont devenus fous !

Alors qu'on croyait le concombre enfin démasqué, voilà t-y pas qu'on subodore quelques germes de E. Coli dans le soja ! Quoique peut-être pas.
En tout cas, le concombre, le vrai, n'en finit pas de râler. À juste titre, me semble-t-il !