mardi 31 décembre 2013

Vœux latins

Après mon bref aperçu de l'efficacité latine, je vous soumets, en guise de vœux, ce bref extrait de la lettre de Sénèque à Paulinius Sur la brièveté de la vie.

"La vie, si tu sais en user, est longue. Hélas ! l'un est tenu par une avarice insatiable ; un autre par une application forcenée à des travaux d'une insigne inutilité ; (...) celui-ci est harassé par une ambition constamment à l'affût des jugements d'autrui (...), il y en a que le culte ingrat de leurs supérieurs consume dans une servitude volontaire ; (...)la plupart ne se réglant sur rien de consistant, une légèreté vagabonde, volage et mécontente d'elle-même les relance indéfiniment vers de nouveaux projets ; (...) si bien que je ne doute pas que le plus grand des poètes, en une manière d'oracle, ait dit vrai : "Mince est la part de vie que nous vivons." Quant à tout l'intervalle restant, au fond il n'est pas vie, mais seulement temps."

Alors, à tous (et en particulier à ma fille qui m'a permis de découvrir ce très beau texte !), je souhaite pour 2014, de réduire leur intervalle de temps pour augmenter celui de vie.

Cette citation est extraite de "Sur la brièveté de la vie" de Sénèque, traduction Xavier Bordes, éditions Mille-et-une-nuits (N°18) ; le plus grand des poètes dont parle Sénèque est naturellement Virgile. 
Je vous recommande naturellement sa lecture intégrale !

jeudi 12 décembre 2013

Efficacité latine

J'ai déjà noté (ici et , par exemple), le sens de la formule des américains.
À bien y réfléchir, nos ancêtres les Romains n'étaient pas mal non plus. Ils étaient capables, en 3 maximes et 6 mots de vous en donner autant qu'un directeur de conscience nourri aux Sermons de Bossuet.

Horace
Horace, poète romain (-65, -8 Avant JC), à qui l'on doit le célébrissime "Carpe diem"
Jugez plutôt :

Définir les conditions d'exercice de la vie,
pour commencer :
                                                                  Memento mori

Définir les moyens à mettre en œuvre,
ensuite :                                                    Carpe diem

Et, enfin, un petit avertissement d'avoir,
tout de même à rester prudent :
                                                                  Cave canem


Pas mal, non ?

mercredi 11 décembre 2013

Récréation statistique et littéraire

Je m'étais amusé, il y a un moment, à commencer à lister sur Babelio, les livres que j'ai lus. Je me suis arrêté à 198, l'opération étant, réflexion faite, assez dénuée d'intérêt...
Finalement, retombant par hasard sur cette base un peu patchwork, j'en extrais 2 petites listes : celles des livres que j'ai lus (et indiqués dans ma base, bien sûr) qui ont totalisé plus de 5000 lecteurs, et celle des livres qui en ont totalisé 10 au maximum.

Les plus de 5000 :

Le petit Prince (13365)
Le Parfum (11870)
L'étranger (11739)
Ensemble, c'est tout (9118)
1984 (8805)
Millenium 1 (8648)
L'écume des jours (8491)
Madame Bovary (8218)
Millenium 2 (6456)
Des souris et des hommes (6434)
Le Cerlce littéraire des amateurs d'épluchures de patates (6023)
Les hauts de Hurlevent (5926)
Orgueil et préjugés (5693)
Le père Goriot (5296)

[Mais si, j'ai lu le Voyage au bout de la nuit (4499), Les Trois mousquetaires (2929, une honte), et même La Ballade de l'impossible (1000 tout rond) ; en revanche, je n'ai pas lu Millenium 3, ce qui explique sans doute son absence de mon TOP 14]

Finalement, l'intérêt de cette liste est d'anticiper ce que seront, dans 150 ans, les classiques du début du XXI° siècle, non ?!

Les 10 ou moins (alors là, je suis pas content du tout !) :

La forteresse de Mesa Selimovic (6) : c'est une honte !
Les Lettres de Pline de Jeune (8) : vous avez tort, c'est un vrai petit chef d'œuvre.
Mon père de terroriste de Lakhdar Belaïd (4) : un témoignage intéressant sur la guerre d'Algérie telle qu'elle se passait dans les mines du Pas de Calais.
Plouk Town de Ian Monk (3) : si vous ne le lisez pas, allez au moins l'écouter quand il fait des lectures publiques, bordel !
Méli-Vélo, abécédaire amoureux du vélo de Paul Fournel (8) : du Paul Fournel
Le carnaval de Denise de Didier Lesaffre (8) : un excellent poulpe à recommander
En pleine tempête de Sebastian Junger (10) : Ah, non ! Ne me dites pas "oui, mais j'ai vu le film !"
Les soliloques du pauvre de Jehan Rictus (7) : Allez, je vous concède que ça date un peu...
Le droit de la soif de Franck Huyler (4) : Heu... oui, ben, bon, tout le monde peut se tromper.
Le Traité des devoirs de Cicéron (2) : Un style inoubliable. Cet homme était une vraie machine à créer des citations. Vaut le détour. Vraiment.

Bonnes lectures !

samedi 7 décembre 2013

Plus de temps à perdre !

"Madame, Madame, c'est l'heure de se lever si vous ne voulez pas risquer de rater l'expo Vallotton au Grand-Palais !"

Je ne plaisante pas, le 20 janvier, il sera trop tard, et je me suis laissé dire que la foule augmente de jour en jour. Et pour une fois, elle n'a pas tort. Cette exposition est un régal de beauté plastique, d'expression, de couleur, d'humour, de méchanceté... On y voit un nombre impressionnant de bois gravés magnifiques, et je ne sais combien de toiles qui sont autant de coups de semonces à notre confort petit bourgeois.

Photo : La Malade, huile sur toile 74 x 100 cm, 1892