jeudi 25 juin 2009

Qui a dit (3)

Celle-ci, elle est connue.
Qui a dit (ou plus exactement écrit dans un mail) :

"Il n'y a pas de business à faire avec internet. Je suis catégorique. "

Allez, il a une excuse : c'était, je crois, en 1998.

De qui se moquent les Transphotographiques ?

J'ai lu quelque part que les Transphotographiques devraient être à Lille ce que les Rencontres internationales sont à Arles... Y'en a qui ont du souci à se faire !
Regardez par exemple le massacre de l'expo Patrick Demarchelier au Palais Rameau. Comment ça, vous ne saviez pas ? C'est normal, il n'est pas affiché dans le programme !

Bon, mais mettons que vous soyez passé par hasard et que vous soyez entré. Je passe sur l'indigence de plus de la moitié de ce qui est exposé (non, il ne suffit pas de faire du noir et blanc sur des sujets angoissants et socialement très problématiques pour faire de bonnes photos. Et je suis sûr qu'à l'heure qu'il est, l'enfer est tapissé de Tri-X Kodak 35 mm.)


Vous voilà donc devant la vingtaine de photos de Demarchelier. Et qu'est-ce que vous voyez ? Vous ! Oui, dans la vitre. Vous, plus les photos qui sont dans votre dos, plus les fenêtres du mur du fond, plus une jolie couleur rouge veant de je ne sais où, plus...
Alors, si on ne sait pas exposer les photos, à Lille... Il faut aller voir à Arles, ils font ça très bien !

vendredi 12 juin 2009

Qui a dit ??? (2)

"C'est le rôle de la jeunesse que de rêver, et ce n'est pas forcément le rôle des adultes que de détruire les rêves de la jeunesse."

Allez, je vous aide : il s'agit d'un homme politique français, encore en exercice. Un coup de pouce supplémentaire : il a dit ça dans le cadre d'une émission sur Mai 68. Facile, non ?

Le monde d'après

- "Le monde d'après", qu'est-ce que c'est ?
- Un petit bouquin écrit par deux zigottos très intéressants : Matthieu Pigasse et Gilles Finchelstein.
- Pigasse, celui-là même qui serait entrain de racheter les Inrocks ?
- Comme tu dis, et son compère est Directeur général de la fondation Jean Jaurès.
- Ah, d'accord, un gauchiste et un rocker. Et ça parle de quoi ton bouquin ?
- Euh, attends, Pigasse, ce n'est pas qu'un rocker, c'est aussi accessoirement le vice-président de la banque Lazard ; quant à la fondation Jean Jaurès, disons plutôt que c'est un think tank social-démocrate.
- Ah, ça existe, ça ?
- Allez, assez ri, venons-en au bouquin. Il parle de la crise et de ce qu'on peut en attendre. Et pour tous ceux qui s'intéressent au sujet mais ne sont pas totalement sûrs d'avoir vraiment tout compris, c'est vraiment passionnant. Clair, très lisible et tout sauf manichéen.
- C'est ça, et j'imagine que les banquiers n'y ont pas un si mauvais rôle que ça ; Pigasse ne doit pas cracher dans la soupe, tout de même.
- Détrompe-toi : le rôle des banquiers y est parfaitement bien expliqué. Mieux : les auteurs montrent que la question de la rémunération des dirigeants des grandes banques américaines ne pose pas une question de morale, mais bien une question technique : c'est l'avidité sans fin de ces aventuriers de la finance qui a conduit (avec en gros la bénédiction d'A. Greenspan - vous vous souvenez, celui qui disait aux journalistes : "si vous avez compris ce que j'ai dit c'est que je me suis mal exprimé"), qui donc a conduit le monde au bord du gouffre.
- Et comment ?
- En ajustant leur rémunération, leus stocks-options, leurs parachutes dorés et autres mignardises, sur du résultat à très court terme.
- Et alors, court terme, long terme, finalement, ils piquent dans la caisse, ce n'est qu'une question de moment, ça ne change rien.
- Et si, parce qu'ils piquent dans la caisse au moment où ils ont vendu plein de crédits immobiliers à des gens qui seront très vite incapables de les rembourser ; puis, sentant le vent tourner, ils revendent ces crédits et se repayent sur la cash ainsi dégagé, etc., etc. Donc, techniquement, c'est bien la boulimie des banquiers américains qui a provoqué la crise.
Pour être tout à fait honnête, ils ont été bien aidés par les nouvelles normes comptables internationales (IFRS pour les intimes)
- Heureusement que B. Obama est arrivé avec son sourire charmeur pour les remettre au pas !
- Ça, c'était vrai juqu'à hier.
- Ah ?
- Oui, les banquiers n'ont rien de plus pressé que de rembourser ce qu'ils doivent au Trésor américain pour pouvoir décider de nouveau comment et combien ils vont s'en fourrer plein les poches !
- Ce qui veut dire ?
- Qu'on n'est pas sortis de l'auberge, à mon avis. Cela dit, nos deux auteurs ont quelques idées assez pertinentes pour remettre les pendules à l'heure. et de toute façon , comme dit Yann Arthus Bertrand, "il est trop tard pour être pessimiste".
- Bon, et ça se trouve où ce bouquin ?
- Chez PLON, Collection Tribune Libre (19,90€ seulement).