
Alors qu'approche l'heure d'une retraite à peu près méritée, la question se pose de façon lancinante : quitter le Nord ou y rester ?
Un jour nous répondons "rester", le lendemain "quitter"...
Ma visite aux Transphotographiques risque fort de faire pencher la balance du côté de "quitter".
En sortant

Deux étages de photos uniformément plombées (à croire qu'il n'y a JAMAIS de soleil par ici), pas un ciel pour rattraper l'autre, pas un sourire pour compenser la pesanteur atmosphérique... Rien que des champs de ruines, des maisons déglinguées, des briques noires et déjointoyées, des villes tristes, des visages abîmés... Même la tentative humoristique d'un gigantesque canard en plastique jaune tombe à l'eau ! Une vraie carricature de "Bienvenue ches les Ch'tis", en encore moins drôle !
(Allez, u

Mais à vrai dire, cet accrochage montre surtout la pauvreté du regard des photographes de cette génération. Qu'ils s'amusent à photographier de vieux postes de douane ou les rives de l'Escault, ils n'ont manifestement pas compris que n'est pas Raymond Depardon qui veut. L'appareil photo ne fait pas le photographe !

Superbes tirages en noir et blanc, superbe regard plein d'humanité du photographe qui parvient à mettre de la lumière jusque dans la photo d'un sac noir séchant sur un fil à linge dans une courrée roubaisienne, qui nous invite sans voyeurisme chez des gens bien ordinaires, des petites gens, des mineurs...
La vie, c'est sûr, n'était pas plus belle dans les années 50 qu'aujourd'ui. Mais alors comment se fait-il que les photos de Charbonnier ne provoquent pas le même rejet que les reportages de la jeune génération ?Disons qu'il y d'un côté un photographe, de l'autre des photos qui ont parfois un léger intérêt documentaire...
1 commentaire:
Les autorités sont toujours compétences. C'est un pléonasme.
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