vendredi 3 mars 2017

Ce que les mots veulent dire (7) : qui ne dit mot consent

Depuis une dizaine de jours, je vais régulièrement faire un tour sur le Bondy Blog.
J’espère chaque fois y trouver une prise de position, une analyse approfondie, un débat, que sais-je, sur l’affaire Mehdi Meklat.
Mais rien. Il semblerait que cette affaire nauséabonde ne soit jamais parvenue jusqu’aux oreilles des journalistes du Bondy Blog.
Ce qui est très dommage, puisqu’elle concerne directement l’un de ses anciens collaborateurs.
Un collaborateur tenace dans ses interviewes et qui aurait mérité qu’on le soit aussi avec lui. Ceux qui ont lu l’interview (modèle « flic en rogne faisant avouer un petit dealer ») de la pauvre Mme Rossignol le savent : c’était lui, l’interviewer en chef, agressif comme un roquet, de mauvaise foi sur toute la ligne, reprochant à la ministre d’avoir utilisé le terme « nègre » dans un contexte qui ne laissait pourtant aucun doute sur le fait qu’il s’agissait d’une référence à un vocabulaire historique, la faisant presque avouer qu’elle était raciste, colonialiste et je ne sais quoi encore. Ah ! le beau donneur de leçon, ah ! le gentil jeune homme, modèle de la réussite dans les « quartiers »… qui dans le même temps, traitait Obama de « negro » dans un de ses tweets orduriers !
Ah, le salaud ! Il paraît qu’il a beaucoup de talent. C’est bien possible. Il paraît que c’était de l’humour. Ce n’est pas possible. Il dit qu’il regrette. Cela fait de lui non seulement un raciste, un antisémite, un anti-homosexuel, un anti-femmes, mais également un faux-cul !

Quant au Bondy Blog, et quoi qu'en pense Libération (voir ici) son silence sur l’affaire vaut caution. Il n’y a pas que les mots qui disent quelque chose. Il y a aussi l’absence de mots.


P.S. : je reporte à un prochain billet la délicieuse rencontre que j’ai faite lors de ma dernière visite au Bondy Blog. C’est affligeant.
P.P.S. a priori, l'interview de Mme Rossignol n'est plus en ligne...

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