Les Coings, ou La cuisinière endormie |
Aujourd'hui, ce genre de message est naturellement un peu difficile à comprendre... |
Dimanche matin d'une ménagère |
Sans doute faudra-t-il encore quelques années pour oublier l'histoire (voir le très intéressant billet de René Merle sur "La civilisation atlantique" et l'affaire du portrait de Staline) et regarder la peinture de Fougeron avec un œil innocent. Mais on peut d'ores et déjà s'y risquer.
Quand il peint, Fougeron tape fort ! Et pas seulement quand il commet des affiches pour le PC, ni même quand il rend un vibrant hommage à André Houiller, militant communiste assassiné par un policier en civil alors qu'il collait des affiches justement illustrées par Fougeron lui-même.
Fougeron instille le drame dans le portrait même, et ses plus belles toiles sont sans doute celles qui se passent totalement de contexte, comme "La cuisinière endormie", généreusement donnée au Musée par ses héritiers.
Les Juges, le pays des Mines (détail) |
On l'aura compris, Fougeron n'a jamais peint un modèle qui ait gagné plus que le SMIC ! Son inspiration, ce n'est pas du côté de Vélasquez qu'il faut la chercher, mais plutôt de Goya ou de Courbet (à qui il rend un hommage appuyé.)
Mais allez donc voir par vous-mêmes : La Piscine à Roubaix.
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