lundi 28 janvier 2008

Trader...idéra et tra-la-la !

Le plus stupéfiant, dans l'histoire de Jérome Kerviel (je ne vous mets pas de lien, je suppose qu'on trouvera son nom dans la prochaine édition du Petit Larousse illustré), ce n'est pas qu'il ait réussi à jouer avec 50 milliards d'euros que la Société Générale ne possédait même pas, ce n'est pas que M. Bouton, patron innocent de la banque ose affirmer que cet incident est le fait d'un individu isolé et qu'il était impossible de l'éviter, ce n'est pas qu'on puisse se dire "désormais tout est possible" en matière de criminalité financière, comme on s'est dit "désormais tout est possible" en matière de terrorisme après le 11 septembre (ce qui, soit dit entre nous, facilite bien la vie de certains scénaristes foireux, mais c'est une autre histoire.)
Non, le plus incroyable c'est que, alors qu'on n'a pas d'argent pour ou contre (en vrac et sans souci d'exhaustivité) : les banlieues, les SDF, les chômeurs de Romans-sur-Isère, les jeunes qui sortent du système scolaire sans qualification, la faim dans le monde, le Sida, la lutte contre la maffia russe, napolitaine, sicilienne, bulgare, sud-américaine, le trafic de drogue ou je ne sais quoi d'autre... il n'a fallu que 24 heures pour trouver 5 milliards d'euros (33 milliards de francs, pour ceux qui ont des soucis de conversion) pour recapitaliser l'auguste banque !
Fortiches, les mecs ! 24 heure pour trouver 5 milliards, vous vous rendez compte : 5 fois le plan banlieues de la pauvre Fadela Amara, la quasi totalité du budget annuel de la Justice (pour ne donner qu'un ou deux exemples rapides.)
Bel exemple de réactivité dont nos politiques devraient s'inspirer, je trouve...
Parce que c'est comme ça mon bon monsieur : quand on veut, on peut !

samedi 12 janvier 2008

"Nouvelles" technologies

Internet et les "nouvelles technologies de l'information et de la communication" plus connues sous le sobriquet de NTIC demandent, que dis-je, exigent l'utilisation de technologies de haut vol et d'une grande subtilité.
Mais quand on ouvre la porte, il arrive qu'on découvre dans le placard des choses plutôt cadavériques !
Regardez plutôt la jolie tête de ligne France Télécom de l'immeuble dans lequel je travaille. Là-dedans il y a quelques bonnes vieilles lignes analogiques, bien sûr, mais aussi du Numéris (presque) dernier cri et des lignes sdsl à haut débit.
Si c'est pas du Hi-Tech, ça, je veux bien être pendu.
Et ça marche ? Parfaitement Madame. Enfin, souvent.

Photo : authentique tête de lignes FT photographiée ce 8 janvier de l'an technologique 2008.

jeudi 10 janvier 2008

Étonnants belgicismes

Pour celles et ceux qui ne suivraient pas de très près les querelles intestines de nos voisins d'outre-Quiévrain, voici deux anecdotes qui m'ont été rapportées de première main, l'une par un Français habitant dans la banlieue de Bruxelles et l'autre par un Belge vivant en France mais dont la sœur habite également dans le banlieue de Bruxelles.
Première anecdote : Bruxelles étant une région bilingue, les véhicules de transport en commun informent par des petits panneaux écrits en français et en néerlandais (vous savez, ces petits panneaux du genre "e pericoloso sporghersi" et autres urgentes informations.)
Mais voilà, certains de ces transports en commun mènent de Bruxelles à des destinations géographiquement placées en région flamande. À la frontière, le conducteur doit donc s'arrêter et démonter les inscriptions en français. Car en Flandres, on ne parle que flamand, et il est exclu de renseigner un francophone dans sa langue. Un passager mécontent d'un chauffeur qui avait omis ce démontage a porté plainte contre lui. Ben voyons !

Seconde anecdote : Même pas une anecdote, d'ailleurs. Simple application de la Loi. La personne dont il est question, qui est francophone, tient un magasin en zone flamande. Non seulement il lui est interdit d'afficher le moindre texte en français dans son magasin ou à l'extérieur... mais s'il est surpris à parler en français (à un client français, par exemple), il risque une amende !
Vous ne me croyez pas ? Vous avez tort.

Rassurez-vous : il reste quelques flamands qui oseront vous répondre en français si vous vous égarez en Flandres.... Mais pas tous, loin de là (et vous avez tout de même intérêt à bien montrer que vous n'êtes pas belge...)

Maintenant, reste quelques questions : Y a-t-il des informations bilingues dans les magasins wallons ? Je vous avoue que je n'en sais rien, mais je pense qu'un commerçant qui se risquerait à afficher du flamand dans son magasin ne risquerait pas de pénalités. Les wallons répondent-ils à un flamand égaré qui leur demande un renseignement ? Il faut avouer qu'il y a assez peu de wallons qui parlent le flamand (alors que, pour des raisons historiques, il y a pas mal de flamands qui parlent français), je doute donc qu'ils soient capables de répondre correctement.

Pourquoi tant de haine ? C'est une trop longue histoire pour la raconter sur un blog (et d'ailleurs, j'en serais bien incapable.)

mercredi 9 janvier 2008

La culture comme on l'aime

Nicolas Bolloré-Sarkozy (puisqu'il est bien connu qu'il n'y a pas l'épaisseur d'une feuille de papier à cigarettes entre les deux hommes) a donc eu l'idée géniale de supprimer la pub à la télé. Enfin !
C'est très intéressant, parce que c'est une idée qui se situe dans une vraie, authentique, déterminée, et courageuse politique culturelle.
Suivez-voi, nous allons faire un peu de goniomètrie. Pour trouver où se situe l'épicentre de la politique culturelle de Nicolas (aiguillonné par les idées révolutionnaires de l'égérie de la chanson anorexique ?), il suffit de 3 points :
- le premier, nous l'avons vu, c'est la fin de la pub sur les chaînes publiques. Je ne m'apesantis pas sur tous les avantages de cette astucieuse mesure : les actionnaires de TF1 et M6 ont immédiatement compris le plus évident, mais ce n'est pas le seul !
- le deuxième, c'est cette remarque incidente il y a quelques semaines : "Arte, ce ghetto culturel".
- le troisème, c'est, vous l'avez deviné, les fiançailles de Carla et Nicolas à Disneyland, divertissement que l'heureux couple préfère sensiblement à une soirée passée devant la chaîne franco-allemande.

Nicolas prétend que son auteur préféré est Céline. C'est un modeste, il vous dit ça parce qu'il n'ose pas avouer qu'il s'intoxique au Journal de Mickey, il craint que vous ne trouviez ça trop intello...

N'empêche, j'ai hâte de voir les émissions que nous concoctera la télé publique quand Arte aura fermé ses lucarnes...

NB, pour des raisons bizarres, je ne peux plus alimenter ce blog en images... La situation devrait revenir à la normale un jour où l'autre.